ActualitésDOSSIERS :: Procès Thomas Sankara et douze autres : Diarra Ambroise Stanislas Hamadou (...)

Diarra Ambroise Stanislas Hamadou est commissaire divisionnaire de police à la retraite. En 1987, sieur Diarra était officier de police à la Force d’intervention du ministère de l’administration territoriale et de la sécurité (FIMATS) et le commandant en second de Mohamed Askia Vincent Sigué.

Il soutient que le 15 octobre 1987, il a reçu un appel d’un de ses éléments affrété aux renseignements qui l’informe qu’il y a des tirs. Il lui aurait demandé de chercher à savoir avec précision d’où viennent les tirs. Pendant ce temps, le commissaire divisionnaire de police à la retraite réunit tous ses éléments qui étaient au sport.

"Je leur ai donné 10 minutes pour se mettre en tenue de combat. A leur arrivée, j’ai ordonné qu’on leur donne des armes et des munitions et prendre position dans un dispositif que j’ai mis en place. J’ai ensuite demandé si parmi eux, quelqu’un avait peur. Un seul, du nom de Bamory de Issa, aurait dit qu’il a peur. Je l’ai mis à la porte", relate le Commissaire divisionnaire de police à la retraite avec précision.

C’est étant en pleine alerte qu’un véhicule (vlra) s’immobilisa avec à son bord Tibo Ouédraogo (Ndlr, colonel à la retraite, accusé dans l’affaire Thomas Sankara et ses compagnons) et ses hommes, venus en appui, dit-il. Le témoin affirme que l’accusé Tibo a dit qu’il vient de l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR) et qu’ils sont à la recherche de Sigué Vincent.

"Tibo m’a demandé si on pouvait déconstruire mon dispositif et le refaire ensemble ? J’ai marqué mon refus et nous sommes restés ensemble en marquage serré jusqu’au lendemain parce-que Vincent Sigué n’est pas venu", narre-t-il.

Le témoin précise dans son témoignage que tout son espoir reposait sur Vincent Sigué. Car lui seul pouvait les sortir de la situation grâce à ses aptitudes physiques et son efficacité.

Des présences suspectes

Le témoin rappelle à la barre que le 14 octobre 1987, dans la soirée, il y a eu un ballon militaire sur le terrain du camp de la FIMATS. Il dit avoir constaté des éléments très proches de l’accusé Jean Pierre Palm. Ces derniers ne semblaient pas du tout intéressés à ce qui se passe, en tout cas pas au match.

Il déclare aussi avoir remarqué la présence du régisseur de la MACO d’alors, Karim Tapsoba. Ses éléments lui ont également rendu compte qu’ils ont, à deux reprises, été dépassés par des éléments motorisés du CNEC au cours de leur entraînement sur l’axe Ouaga-Laye.

L’audience a été suspendue après la déposition du témoin Diarra Ambroise Stanislas Hamadou. Son interrogatoire se poursuivra lundi 20 décembre 2021.

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