ActualitésDOSSIERS :: Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le chef des engins blindés à la (...)

Chef des engins blindés du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR) au conseil de l’Entente, le sergent Alexis Zongo (adjudant-chef major à la retraite) était en stage à l’école du génie militaire. Le soir du 15 octobre 1987, il était au cours lorsque le crépitement des armes a retenti. Au regard de la situation, les instructeurs ont permis aux stagiaires de rejoindre les corps d’origine les plus proches.

En se rendant au conseil de l’Entente, il dit avoir rencontré le lieutenant Théodore Kilimité Hien, secrétaire général national adjoint des Comités de défense de la Révolution, au niveau du rond-point des Nations unies avec une DCA (arme anti avion). Ce dernier lui aurait dit de rester avec lui. Après avoir décliné l’ordre car ne relevant pas de son autorité, Alexis Zongo continue sa route jusqu’au conseil de l’Entente.

La petite porte étant fermée, il décide de passer par la grande porte. Là, il voit le lieutenant Gilbert Diendéré arrêté avec d’autres militaires près de l’entrée, à droite. « Quand je suis arrivé, les tirs avaient cessé. J’ai demandé au lieutenant ce qui se passait. Il m’a répondu ‘’C’est comme ça et c’est c’est arrivé’’ en tendant la main vers le secrétariat. Je suis allé et j’ai reconnu le corps du président Sankara. Je suis revenu vers Diendéré et j’ai demandé la conduite à tenir. Il a dit de prendre les blindés pour aller boucler les sorties ».

Alexis Zongo se souvient avoir rendu compte au soldat Ali qui l’avait remplacé lorsqu’il était en stage. Mais le témoin dit n’avoir pas effectué une mission avec un blindé. Il dit s’être rendu près du barrage de Tanghin avec sa moto. Il dit avoir aperçu une DCA montée sur un véhicule. Selon les éléments du dossier, c’est le soldat Roger Kéré qui était sur les lieux. Là, il a fait sortir ses documents et s’est mis à réviser.

A la question de la partie civile de savoir combien de blindés étaient au conseil de l’Entente, le témoin répond qu’il y avait dix blindés côté Est et deux autres blindés côté Ouest du conseil. Ces blindés, selon Alexis Zongo, sortaient peu. Ils sortaient parfois la nuit pour assurer la sécurité à la présidence ou pour des révisions au génie militaire ou des séances de tirs à Yimdi. Il arrivait parfois que les soldats chauffent les moteurs des engins, histoire de les roder.

A la question de Me Prosper Farama de savoir si l’envoi des blindés aux sorties de la ville avait pour but de protéger le conseil, le témoin a répondu par l’affirmative en précisant que ces deux engins ont été envoyés certainement pour parer toute attaque.

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