Accueil > ... > Forum 1743693

Massacre de Barga et de Dinguila : Le MPP appelle les Burkinabè à se démarquer de la stigmatisation

22 mars 2020, 01:47, par Dibi

L’appel ici à se démarquer de la stigmatisation ; à se rassembler pour le dialogue, la tolérance et à se reconcilier relève d’une intention louable, mais insuffisante. Cet appel ressemble à un voeux pieux qui passe sous silence les responsables politiques et religieux de ce chaos subi par notre peuple. Il pointe le crime, les victimes , nos enfants privés d’écoles, nos frères et soeurs, nos pères et mères, jetés sur les routes hors de leurs terres et villages et réduits en réfugiés internes, livrés à la bienveillance des ONG et associations caritatives. Mais cet appel ne dit mot des criminels politiques qui sont à la manoeuvre dans cette crise.
Ici, on va les nommer !
 Ce sont les Djihadistes de l’Islamisme terrorismes qui tuent les paysans, s’attaquent aux forces armées et de l’odre publique, imposent la fermeture des écoles et intimident le pays. Les Djihadistes et tous leurs soutiens internes (religieux locaux) et externes occidentaux et monarchies obscurantistes d’Arabie, du Golf persique et la Turquie.
 Ce sont aussi les Kogowéogo, ces milices ethniques du plateau central et d’ailleurs que le régime en place et ses hommes forts au sommet de l’Etat, ont accompagné l’institution, la création, cautionné, légitimé et érigé ces forces non-étatique en forces de sécurité républicaine, par aveuglement ethniciste, incompétence et débilité politique à penser la Nation dans sa pluralité culturelle, l’Etat et la République dans ses valeurs laïques et son unicité institutionnelle.
 Bref, les Djihadistes et leurs soutiens doivent répondre des crimes et des massacres subis par notre peuple.
 De même, les Koglowéogo, ces milices ethnicistes régulièrement impliquées dans des massacres inter-communautaires et qui n’ont aucun droit d’exercice régalien de la force publique, en vue du règlement de la question terroriste, ces koglowéogo dis-je, doivent également répondre de leurs crimes devant la justice de notre pays.
 Enfin, tout homme ou femme politique, ayant reconnu et toléré par connivence ethniciste anti-républicaine tacite ces koglowéogo, devra aussi répondre avec eux de leurs crimes.
 A ces maux, il faudra ajouter le silence irresponsable d’intellectuels veules qui ne pipent mots des massacres abominables et inommables subis par notre peuple !
C’est la conjugaison de tous ces éléments qu’il faut nommer et dénoncer avec vigueur !
Faute de quoi, la paix, la tolérance, le dialogue et la réconciliation ne seront que des mots creux et vides de sens !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !