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Histoire du Burkina Faso : « Ma part de vérité », le premier mémoire de l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo

27 janvier 2020, 00:53, par aboubacar

Par principe, les opinions plurielles sont à encourager. JBO donne sa part de vérité exactement comme s’il disait qu’il donne sa part de mensonge. Donc comme l’a dit l’historien Palm, personne n’est obligé de le croire. Mais il faut respecter son point de vue.
Il est vrai que le timing n’est pas favorable à la sortie de ce livre. Mais le sort de Sankara- ce qui est dit sur lui par ces admirateurs et ce que JBO a écrit (je n’ai pas vu le livre)- est identique à tous les hommes politiques qui ont marqué leur temps (Lénine, De Gaulle, Kennedy, N’krumah, Houphouet, etc.). Certains diront que je fais des comparaisons déplacées. Ce que je veux faire comprendre, c’est que personne ne fait l’unanimité.
Je vois parmi les officiels à la dédicace, Jean Hubert Bazié, radical parmi les radicaux sankaristes.
Sankara, faut-il le souligner a eu un bilan socio-économique appréciable à l’opposé d’un bilan humain inversement regrettable. Cela, ce n’est pas JBO qui l’invente, nous l’avons vécu, nous qui avons eu la chance de connaître le règne de Sankara. Ce qu’il a pu dire sur Sankara, en bien ou en mal, ne peut que donner du relief à l’oeuvre de Sankara, qui lui portait à cœur le développement du pays à côté de beaucoup d’ivraies (le terme est de JBO) : l’homme était mal accompagné et ça on l’a découvert en 1991 quand Mariam Sankara a donné une poignée de millions à des Sankaristes (Nongma, Nayab, j’en oublie). Les bagarres de chiffonniers montrent à souhait que l’héritage de Sankara a été mal partagé.
Revenant au livre- son préfacier perçu par certains comme étant le concepteur avant Ablassé Ouédraogo "du moaga du centre"- disons qu’il arrive à un moment où la jeunesse burkinabè cherche désespérément des modèles. Beaucoup de jeunes s’identifient à Sankara qu’ils n’ont pas connu. Ce livre ne diminuera pas leur estime pour Sankara. Il va pousser leur curiosité pour savoir tout ce qui concerne l’histoire du Burkina où Sankara malgré un bilan humain regrettable fait figure d’homme d’Etat et non pas de simple politicien manipulateur.
L’artiste du nord