Accueil > ... > Forum 1713593

Histoire du Burkina Faso : « Ma part de vérité », le premier mémoire de l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo

26 janvier 2020, 17:56, par Ka

Connaissant l’auteur du livre, et en se côtoyant régulièrement depuis nos années d’études en France, lui en Alsace et nous autres à Paris, et en équipe soudée au départ, nous avons accouché le CSP, je m’abstiendrai ici de répondre a la provocation de certains internautes.

Tous les survivants du CSP ou du CNR peuvent écrire leur part de vérité comme JBO : Et ils sont nombreux. Ici, entre Thomas Sankara et JBO, qui est le plus grand manipulateur ? Si l’introverti Blaise Compaoré qui était l’arbitre de ces deux écrivait sa part de vérité au moment du CSP, il divisera la manipulation de JBO et Thomas Sankara a part égal : Car, JBO avec son groupe d’impérialistes du CSP ont tout manipulé pour arrêter Thomas Sankara, et après Blaise Compaoré et Thomas Sankara avec leur groupe des révolutionnaires confirmés contre l’impérialisme, ont manipulé pour arrêter JBO. Si JBO dénigre Thomas Sankara de manipulateur, c’est que les morts n’ont pas de parole, sinon Thomas Sankara vivant, ou si Blaise Compaoré était franc, diront que JBO avec son équipe des valets de l’impérialisme étaient aussi des manipulateurs. Alors mon ami JBO, la vérité blesse mais ne tue pas. Entre vous deux, toi et Thomas Sankara, la manipulation est partagée à part égal. Surtout remercie au manipulateur Thomas Sankara de t’avoir épargné la vie et qu’aujourd’hui tu puisses dire ta part de vérité. Lui n’a pas eu cette chance.

Oui JBO, ce que tu appelles manipulation ne l’était pas vraiment, car, la révolution d’août 1983 est le terme ultime de l’insurrection populaire déclenchée suite au complot impérialiste du 17 mai 1983, visant à endiguer la marée montante des forces démocratiques et révolutionnaires de notre pays. Cette insurrection a été non seulement symbolisée par l’attitude courageuse et héroïque des commandos de Pô avec a sa tête Blaise Compaoré en complicité avec la population de la region, qui ont su opposer une résistance farouche au pouvoir pro-impérialiste et antipopulaire de JBO et de Yorian Gabriel Somé, que JBO appelle de nos jours ‘’’d’une manipulation venu de Thomas Sankara.’’’

Ici je dis à la jeunesse qui n’a pas connu cette période, et aimerait savoir la vérité, sache qu’en effet aucune révolution ne s’est encore avérée parfaite. En vérité peut-on alors parler de révolution ? Peut-être de révolte populaire. Celle qui part du peuple ne résiste pas longtemps aux velléités restauratrices. Mais celles qui partent du sommet comme dans les cas de Thomas Sankara et autres (Marx Lénine etc.) que JBO appelle manipulation, survivent à leurs leaders parce qu’elles sont avant tout idéologiques culturelles, idéalistes. Les concepteurs eux-mêmes ne pourraient pas en garantir la parfaite réalisation. C’est ce qui fait rêver les masses. Comme disait un survivant du CNR, ‘’’’je crois que Thomas Sankara a une image encore plus grande aujourd’hui dans le monde. Comme lui-même le disait : « On n’assassine pas les idées, on combat les idées ». Ainsi, ceux qui ont cru qu’ils pouvaient le classer dans les oubliettes en l’assassinant l’ont même grandi parce que ses idées sont devenues encore plus populaires.’’’ JBO, avoir des bonnes idées n’est pas une manipulation : Thomas Sankara est un homme qui aura travaillé avec tout le monde afin de tracer les sillons de développement pour son pays.

Malheureusement il est parti trop tôt avec quelques idées dont notre pays, avec ces idées ne vivra pas ce que nous vivons aujourd’hui avec du sang causé par des terroristes. Je comprends mon jeune caca et autres qui applaudissent quand JBO a employer le mot manipulation qui ne sont que des bonnes idées de Thomas, car être président d’un pays comme le Burkina Faso, ne peut pas répondre aux aspirations de toutes et tous les Burkinabé.

Mais aujourd’hui plus qu’hier, le mythe Sankara est plus vivant que jamais. Il a défié le temps à tel point que l’enfant de tout d’un continent paraît aujourd’hui comme le chemin, pour beaucoup de Burkinabè et de jeunes Africains. Mais force est de constater que même si ses idées sont toujours célébrées, l’homme n’a apparemment pas encore eu d’héritier politique à sa taille, capable de chausser ses bottes et se hisser à la hauteur des espoirs qu’il avait suscités.

Malgré ces bonnes idées que d’autres appellent de la manipulation, ces idées ont porté Thomas Sankara dans l’histoire par les voies réservées aux chevaliers de la liberté et aux hommes de progrès. Et l’honorable Jean Marc Palm Domba, homme a la plume dorée parmi les invités, ne me dira pas le contraire. Sans rancune mon ami JBO.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés