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Procès du putsch : Me Hervé Kam clôt les plaidoiries des parties civiles

15 juin 2019, 07:15, par Ka

Merci aux deux avocats des opprimés maître Hervé Kam et maître FARAMA pour leur belle plaidoirie impartiale et simplement citoyenne. Je retiens cette phrase de maître Kam qui interpelle le juge en disant : "Monsieur le président, dites le droit et laissez la réconciliation aux politiciens.’’ Tout est dit, et nous devons prendre des dispositions pour que cette belle plaidoirie ne soit pas noyer par des avocats alimentaires des accusés. Et comme je le dis souvent : Le combat pour la justice est celui le plus difficile à mener car, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la justice soit pour toutes et tous sans exception.

Avec ce jugement qui se termine démocratiquement, il est particulièrement la preuve que le Burkinabè est en train de tourner la page des procès expéditifs et dignes des Etats d’exception. En effet, des putschs supposés ou réels, le Burkina en a connu à profusion. Mais des putschs manqués qui ont donné lieu à un procès juste et équilibré, sauf un oubli de ma part, l’on peut dire que le Burkina n’en a point connu. Celui d’aujourd’hui est le premier. ‘’Sous Lamizana, des proches de Maurice Yaméogo, accusés d’avoir tenté un coup d’Etat, avaient été jugés à la sauvette et jetés en prison. Sous le capitaine Thomas Sankara, des Burkinabè accusés du même crime, après un simulacre procès dans l’enceinte du camp Guillaume Ouédraogo par le ministre de la justice Blaise Compaoré, ont été fusillés au grand désarroi de leurs proches. Mais la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient au régime de Blaise Compaoré avec Gilbert Diendéré et Hermann Yaméogo. Surtout celui qui était à la manœuvre, ironie de l’histoire, est le Général Diendéré. Il peut donc se réjouir de ne pas connaître le sort qui avait été réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo.’’ La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et ceux qui doivent être les premiers à le reconnaître sont Gilbert Diendéré, Gjibril Bassolé, Koné, et Hermann Yaméogo. Et cette fois ci, la vraie justice doit être dit sans aucun d’état d’âme, car le malheur de notre pays est que les Burkinabé ont déjà vu des œuvres malsains et la nuisance légendaire qui sont encore biens frais dans nos mémoires de certains accusés qui sont passés devant ces braves juges qui veulent depuis 16 mois, prouvé leur sincérité et leur crédibilité au prés d’un peuple assoiffé d’une vraie justice.


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