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MINEFID : « Réformer ou mourir de mort lente »

22 mars 2019, 10:05, par Guesswendé

Notre pseudo-intellectuel depuis la France n’a pas fait cas de ces Fonds spéciaux connus sous le nom de « caisses noires » avec lesquels se sucrent cette bande de pilleurs organisés qui sont au pouvoir. Ce n’est pas juste et efficace de faire croire que le problème de ce pays vient seulement de là où l’on veut diriger les regards. Ce débat soulevé sur les Fonds communs doit donc offrir l’opportunité de conduire la logique sur toute la ligne, et jusqu’au bout.

Ainsi, les Burkinabè peuvent néanmoins être informés de la valeur de ces« caisses noires » de la Présidence du Faso, de la Primature, des ministres et bien d’autres institutions tels l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, etc. Tous ces Fonds alimentés par le budget de l’Etat et laissés à la gestion discrétionnaire de ces responsables d’institution qui ne sont en réalité qu’une patrimonialisation et une personnalisation des institutions. Ce qui ne rime pas avec la moralisation dans la gestion de la chose publique. Revoir toutes les pratiques occultes pourrait éviter les suspicions qui mobilisent inutilement les énergies et pourrissent les environnements de travail.

Aujourd’hui, aucun citoyen lambda n’est en mesure de donner également le montant exact utilisé pour alimenter ces « caisses noires ». Quand bien même un décret en date de 2003 existe pour cadrer l’utilisation de ces ‘’Fonds secrets’’, il reste que leur gestion se caractérise par une opacité ‘’totale’’. Ce qui pose problème !
Si le régime de Roch Kaboré tient loyalement donc à cette gouvernance vertueuse tant prônée, il est primordial de commencer par réviser au haut niveau, ce sabotage des Fonds publics qui ne dit pas son nom. Si l’on ne conteste pas le bien-fondé de ces Fonds, ils doivent néanmoins faire l’objet d’abord d’une publication et ensuite d’un contrôle strict et impartial.

Ce contrôle en aval pourrait être fait par une Commission regroupant par exemple des magistrats, des contrôleurs généraux, des agents d’impôt, des députés, des organisations de la société civile. En clair, il faut que certains arrêtent de jouer à l’équilibriste et poser les véritables problèmes sur la table !