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CAMEG : Vers une installation de force du nouveau DG ?

9 septembre 2016, 10:44, par Sidpawalemdé Sebgo

Internaute 44 WALAY : Comme vous ne lisez même pas les articles de la presse avant de vouloir intervenir dans ce débat, je vais me dévouer pour vous résumer les choses :

1°) Quand une association existe déjà, vous devez, quand il y a changement de textes ou de dirigeants, déposer une demande de renouvellement de récépissé. Par contre, vous ne pouvez pas demander un récépissé pour une association existant déjà ou portant le même nom qu’elle. De plus, pour que le MATDS délivre ce renouvellement, il doit vérifier que les changements ont été faits en respectant les textes de l’association. L’assemblée générale s’est-elle tenus dans les règles ? L’élection des dirigeant a-t-elle respectée les règles ? RIEN de tout cela n’a été respectée, ce qui fait que ce second récépissé est illégal.

2°) La relecture des textes de la CAMEG est intervenue plusieurs fois depuis sa création. Une relecture est en cours depuis 2014, qui connait la participation de tous les partenaires membres de l’association CAMEG et du personnel. La seule étape qui restait était la convocation de l’assemblée par le ministre pour leur adoption. Au lieu de cela, le nouveau ministre voudrait imposer un nouveau statut, sans l’avis des autres membres et du personnel. La relecture des textes était un prétexte idéal pour changer le conseil d’administration légalement. Mais il a préféré le faire de façon autoritaire sans respecter les textes de la CAMEG.

3°) Le président de la république jure à son installation de "respecter et faire respecter la constitution et les lois" du Burkina. Cette obligation s’impose aussi à ceux qu’il nomme. L’autorité de l’état découle des lois, et non de la volonté d’un individu, surtout quand cette volonté est contraire aux textes ! Le départ de Blaise Compaoré est un exemple récent de ce qui se passe quand des dirigeants veulent imposer leur volonté sans le consentement du peuple qu’il veulent diriger.TOUT l’ancien gouvernement est actuellement inculpé pour n’avoir pas compris cela. Alors arrêter de mélanger autorité de l’état et abus de pouvoir d’un individu, même s’il est ministre !

4°) Si la justice donne raison au DG, il va tranquillement diriger la société pendant 3 ans selon les règles de bonne gestion, puis être reconduit, chercher un autre poste ou se mettre à son compte. Il y a de fortes chances que le ministre quitte le gouvernement avant la fin de son contrat, la politique étant ce qu’elle est. Et d’ici 2020, il est même possible que tout le régime actuel quitte le pouvoir, pendant que lui va continuer tranquillement sa carrière à la CAMEG ou ailleurs. Rappelez vous que les précédents DG limogés ont gagné leurs procès contre l’état mais que le ciel ne leur est pas tombé sur la tête. Si tout le monde avait cette mentalité de "ne surtout pas s’opposer aux chefs", il n’y aurait jamais eu d’insurrection dans ce pays !