Coopération : Nathalie Yamb interdite de séjour sur le territoire français

Bonjour Dedegueba Sanon,
Vous interrogez : "Entre un mendiant et un pilleur (voleur) qui est moralement plus recommandable ?"
Voilà une question passionnante, peut-être même la question centrale au problème qui nous occupe, celui de l’Afrique sub-saharienne.
Bien entendu, vous y rajoutez un "moralement", qui induit automatiquement une sympathie pour le "mendiant" et une aversion pour le "voleur".
Pourtant, le voleur, quant à lui, commet des efforts, développe des stratégies, se débat, se démène pour essayer de s’en sortir, pour nourrir sa famille et tenter de se donner un avenir.
Que fait le mendiant, si ce n’est geindre tendre la main, se plaindre du mauvais sort et jalouser les autres.
Hum, moralement, moi, je m’en fout un peu, notre planète capitaliste n’a plus de morale depuis bien longtemps. Par contre, pragmatiquement, je crois que je préfère la délinquance du voleur à l’impuissance du mendiant.
Et, je suis désolé de vous contredire, mais s’il est vrai que de nombreux africains habitant en France y travaillent, payent leurs impôts, participent au développement de l’économie,... mènent donc une vie tout à fait honorable ; de nombreux autres, souvent en situation irrégulière vivent des aides sociales, du vol, du deal ou, au pire, de la mendicité.