Accueil > ... > Forum 2012791

Éducation : Des élèves de Ouagadougou s’opposent aux nouvelles réformes du Bac et du BEPC

29 mars 2021, 15:59, par Zambo zambo

Le Ministre Ouaro ne semble pas avoir du temps à consacrer aux élèves.

Ce qui semble l’importer c’est faire du zèle dans l’application des prescriptions du FMI et de la Banque Mondiale en matière d’éducation et "d’innover" dans la prise de mesures qui vont dans le sens des injonctions de ces institutions.

Il n’est nullement exclu que cette réforme vise dans le fond à instaurer un test supplémentaire d’entrée dans les Universités publiques. Cette façon de faire mettrait moins de pression sur ses Universités sauf qu’elle va exclure beaucoup d’enfants de la grande majorité des populations. Ceux qui sont pauvres.
Les résidus pourraient s’inscrire dans les Universités privées qui foisonnent comme des champignons en début de saison pluvieuse

La réalité aujourd’hui est que les enfants de souche paysanne pauvre sont exclus dans les faits de l’éducation de haut niveau par suite du nombre limité de bourses d’études et du non respect du mérite pour l’allocation du peu de bourses disponibles.
On se partage d’abord les meilleures bourses pour les enfants des ministres et des petits copains et copines politiciens ayant la bonne carte du bon parti et les autres on tant pis.

Certains politiciens dans notre Pays quand ils sont aux affaires pensent qu’ils ont la science infuse et que tout doit passer ou casser avec eux. Qu’après eux le Burkina ne serait pas le même.
C’est une erreur car les hommes, en tant que mortels, passent mais le Burkina reste.

Cette façon de voir les choses surtout en milieu éducatif est une courte vue de l’esprit car le domaine est fort complexe. C’est l’avenir et la survie intellectuelle et technique même du Pays et de sa jeunesse qui se jouent et il faut avoir une conscience nationale, une âme nationale pour poser les bons actes aujourd’hui dont les conséquences peuvent êtres profitables à la Nation demain.

Allez se promener et se faire filmer dans son ancienne école primaire dans un boosh perdu de Côte d’Ivoire, y fanfaronner que de cette école on peut sortir Ministre même ailleurs et venir tenter d’appliquer la "médication du FMI et de la Banque Mondiale" au système scolaire burkinabé relève soit de s’inconséquence, soit de la provocation dans tous les cas d’une attitude qui ne semble pas être un exemplaire à suivre.

De plus, mener des réformes qui n’ajoutent aucune valeur sauf créer des problèmes supplémentaires relève d’un exercice périlleux qui peut donner par la suite du tournis aux initiateurs.
C’est un peu comme un Djinanamoury qui invoque des esprits puissants qu’il ne peut plus maitriser par la suite et il risque de devenir fou.

Encore une fois le Président Kaboré doit ouvrir l’œil et tendre l’oreille, les bons pour que son système ne soit pas galvaudé par des aventures ambiguës conduites par des aventuriers non moins ambigus. Il est inutile de créer des crises gratuites quand on sait que les victimes ne sont pas aussi idiotes qu’on le croit.

Regardons la maturité des élèves qui ont refusé de discuter dans la rue avec les émissaires et qui ont voulu rencontrer le Ministre lui-même en son lieu de travail. Ceci fait penser qu’ils ne veulent pas seulement créer le désordre mais qu’ils se préoccupent de leur avenir.

On voit venir ; on va crier encore à la manipulation. Que Nenni !!!
Ces enfants là savent ce qu’ils veulent pour demain
Les politiciens Burkinabé on tellement fait avaler des couleuvres aux populations qu’ils sont de moins en moins crédibles et c’est donc de bonne guerre que les enfants s’inquiètent pour leur futur.

Ce Pays a toutes les chances pour réussir et notamment son capital humain généralement travailleur et disponible. Malheureusement des génies illuminés au sens Djinamoury du terme sont en train de fourvoyer l’espoir de toute une jeunesse.
Mais attention car "plus rien ne sera pus comme avant" !!!!


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés