Actualités :: Election présidentielle 2005 : Marche et contre marche à Tanghin-Dassouri

Dans la matinée du jeudi 2 juin 2005, un responsable du Collectif pour la défense de la Constitution (CODECO) informe Sidwaya qu’une marche à Tanghin-Dassouri a été empêchée manu-militari par les "Amis de Blaise Compaoré". Sur les lieux, Sidwaya a constaté deux groupes qui se regardaient en chiens de faïence.

A quelques mois de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle, les marches en faveur ou en défaveur de la candidature de Blaise Compaoré se succèdent.

A Tanghin-Dassouri, chef-lieu d’un département de la province du Kadiogo, situé à 25 km sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, le climat était délétère, ce jeudi 2 juin 2005 entre les militants du Collectif pour la défense de la Constitution( CODECO) et les "Amis de Blaise Compaoré" (ABC).

Nous avons parcouru les routes à l’intérieur de la ville, mais point de marcheurs. A la préfecture le préfet, M. Damien Gampiné indique que le Collectif pour la défense de la Constitution (CODECO) de Tanghin-Dassouri avait déposé une demande d’autorisation d’une marche pacifique, en conformité avec les dispositions légales. "Ils sont munis d’un document qui leur permet de marcher", a précisé le préfet. A-t-il eu des échos de cette marche ? "Il m’est parvenu que la marche n’a pas eu lieu et j’ai demandé à savoir quelle était la situation, on m’a dit que c’est le calme, j’ai cherché à savoir s’il y a eu des altercations, on m’a dit qu’il n’y a rien eu", a affirmé le premier responsable du département. Il poursuit : "J’ai demandé à savoir si les responsables de la marche sont présentement en ville, on m’a dit qu’ils sont là, j’ai cherché à savoir dans quel état ils se trouvaient, on m’a dit qu’ils étaient sains et saufs. Pour moi il leur revient de venir nous dire pourquoi la marche n’a pas eu lieu".

Toujours selon le préfet, des dispositions avaient été prises en concertation avec le commissaire de police pour assurer la sécurité des marcheurs. Cependant, reconnaîtra le préfet, un membre du CODECO a fait état de menaces qui pèseraient sur eux qu’ils ont reçues la veille : "Nous avons pu identifier les auteurs de ces menaces et nous avons donné des instructions à la police. De même, comme nous savons d’où ils viennent, nous avons saisi des personnes ressources pour ramener ces auteurs de menaces à la raison", a-t-il ajouté. Le commissaire de police, Joël Tibiri reconnaît avoir été ampliataire de la demande d’autorisation de marche du CODECO. Il dit avoir pris des dispositions sécuritaires mais la marche n’a pas eu lieu.

L’atmosphère devenait de plus en plus tendue

Après avoir écouté les officiels, nous avons cherché à prendre contact avec les responsables du CODECO pour avoir leur version. Ce qui nous a amené au marché de la ville. Là, un homme sur un vélo annonçait à qui voulait l’entendre de l’imminence d’un affrontement entre les marcheurs du CODECO et les "Amis de Blaise Compaoré", qui sont déterminés à les en empêcher. Effectivement, derrière le marché se trouvaient deux groupes qui se regardaient en chiens de faïence. Les prétendus "Amis de Blaise Compaoré" sous les caïlcédrats et les militants du CODECO sous les manguiers à quelques dizaines de mètres les uns des autres. Les premiers avaient manifestement des instincts belliqueux, armés de rameaux. Les militants du CODECO parmi lesquels des femmes et enfants se concertaient sous les manguiers.

Puis des "émissaires" sont partis vers les "ABC". Peine perdue, ils reviendront les jambes à leur cou. En fait, les militants "ABC" voulaient que les femmes et enfants se retirent pour pouvoir en découdre selon certaines indiscrétions. L’atmosphère devenait de plus en plus tendue, les ABC s’étant rapprochés à une vingtaine de mètres des militants du CODECO, le ton montait entre ceux qui voulaient en découdre tout de suite et certains qui voulaient les retenir. Certainement informés par, on ne sait qui, de la présence des journalistes, les prétendus Amis de Blaise Compaoré changent subitement de cible.

L’objet de leur ire devient l’équipe de Sidwaya. C’est en vociférant et en proférant des menaces qu’ils se dirigent sur nous l’air menaçant.

Prudemment, nous battons en retraite, laissant les deux protagonistes sur le terrain.

Bachirou NANA (nbachir1@yahoo.fr)
Sidwaya

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