"Le portrait du mois" est une nouvelle rubrique qu’inaugure aujourd’hui une personnalité importante comme Mamadou Djerma le grand Chancelier. Une fois par mois, nous choisirons donc une personne qui par ses actions contribuent fortement au développement de la société et constitue de ce fait un exemple à suivre.
La soixantaine bien sonnée, le regard serein, la démarche un tantinet pesante, Mamadou Djerma, Officier supérieur de l’armée burkinabè à la retraite, est la jonction de deux générations de bidasses : la coloniale et celle des indépendances. Buste de déménageur, élocution à la limite de l’assurance et de la prudence, timbre de la voix lourd, le Colonel Djerma a été et reste un grand commis de l’Etat.
L’homme est affable, assez discret et sait cultiver les vertus de la bonne collaboration au grand bonheur de ceux qui travaillent avec lui. En lui sommeille toujours le militaire, même si, avec l’âge, ses vieux réflexes de barbouze se sont quelque peu émoussés. C’est un homme dont le visage sait alterner gravité et jovialité avec une facilité parfois surprenante.
Le rire un peu à la "Al Capone", Mamadou Djerma, depuis qu’il a quitté le treillis, préfère le boubou à la saharienne et à la veste. Dans le Sud de la Côte d’Ivoire, il tomberait facilement sous le coup de faciès et de vêtement !
Le Pays
