Actualités :: Elections 2005 au Burkina : Le NDI veut déminer le terrain

Après avoir travaillé dans la première phase de son programme au renforcement des capacités et du dialogue interpartis au Burkina, le NDI a mis en place un comité technique de suivi de ses activités qui a été officiellement installé hier 13 janvier 2005 à Ouagadougou par son directeur régional Afrique, le Dr Christopher Fomunyoh.

Le 13 janvier 2005, le NDI s’est encore retrouvé avec les responsables des partis et coalitions politiques burkinabè dont des députés à l’Assemblée nationale, notamment Me Gilbert Noël Ouédraogo, chef de file de l’opposition et président de l’ADF/RDA et le Dr Fidèle Hien de l’UNDD. « Installation du Comité technique de suivi », tel était l’objet principal inscrit à l’agenda du jour de cette rencontre.

Cette structure, a dit la représentante résidente du NDI au Burkina, Aminata Faye Kassé, doit assister l’Institut dans sa mission d’approfondissement du travail pour la définition d’une entente globale dans la perspective des prochaines échéances électorales (municipales et présidentielle) de 2005. Comprenant huit membres avec deux représentants pour chacune des quatre coalitions, ce comité, aura la mission d’approfondir les débats en poursuivant les échanges sur les questions de divergence, toujours dans le but de mieux préparer le terrain au compromis tant souhaité.

Le NDI, a-t-elle ajouté, a noté certes la volonté des uns et des autres à faire de ces scrutins, un cadre d’excellence et de confiance mutuelle ; cependant, il attend encore une évolution notable du dialogue indispensable à l’entente autour de ces élections, car l’institut en est encore à s’interroger sur les voies et moyens pour faire baisser les tensions politiques et l’établissement d’un compromis pour les élections de 2005. Quant à l’ambassade des USA au Burkina, partenaire du NDI, son conseiller aux Affaires politiques, économiques et commerciales, S. Nausher M. Ali, a estimé que la mise en place du comité technique de suivi du programme constitue déjà une étape importante dans le processus d’instauration du dialogue interpartis au Burkina.

En plus, sa composition hétérogène est, de son point de vue, le meilleur moyen d’amener les acteurs politiques à discuter des vrais problèmes les concernant. Il les a exhortés à mener des discussions franches pour parvenir à des accords crédibles et durables. Un tel effort est, selon lui, indispensable et complémentaire des actions de formation pour le renforcement des capacités des candidats et responsables politiques.

"Nous pouvons vous assister mais..."

Le directeur régional du NDI Afrique, le Dr Christopher Fomunyoh a dans allocution d’installation du comité exprimé sa satisfaction pour les résultats à mi-parcours du programme. Aider d’une part les formations politiques du Burkina à mieux cerner les contingences de l’organisation et du fonctionnement des mouvements politiques en démocratie et d’autre part contribuer à juguler les antagonismes entre les concurrents du jeu politique, par le partenariat avec les acteurs politiques nationaux, sont les préoccupations du NDI.

Il est vrai, a-t-il poursuivi, que l’institut peut apporter une assistance technique ou jouer le rôle de facilitateur, mais c’est aux partis que revient la responsabilité principale de tout faire pour que le Burkina puisse trouver sa place au sein de la grande communauté des nations démocratiques. Il dit ne pas ignorer l’existence de particularités locales dont il faut tenir compte dans les appréciations, mais pense qu’il y a des principes universels de la démocratie auxquels aucun Etat n’a le droit de se soustraire.

L’année 2005, a-t-il dit aux participants, constitue un vrai challenge pour tous les acteurs politiques du Burkina. Aussi a-t-il trouvé qu’il serait judicieux que la mouvance présidentielle et l’opposition s’entendent, et le plus tôt possible, sur les règles qui guideront ces consultations. Au sujet des incertitudes sur le calendrier électoral et l’agencement des scrutins, le Dr Christopher a invité les autorités à œuvrer à la concorde car l’expérience a montré que l’image du continent a été ternie par des conflits nés d’élections mal organisées ou organisées sans concertation entre l’ensemble des acteurs politiques intéressés.

Il ne suffit pas, selon lui, de mettre en place une CENI et de lui confier l’organisation de scrutins pour que ces derniers soient démocratiques. Il appartient aux acteurs politiques, du pouvoir comme de l’opposition, de travailler à rassurer. Le Dr Christopher a souhaité que les réflexions du comité débouchent sur un compromis qui pourrait prendre la forme d’un code d’éthique ou de bonne conduite auxquels tous les partis et candidats aux élections vont adhérer.

Hamidou Ouédraogo


La composition du comité

ADF/RDA et alliés : Me Fayiri Somda et Belem Sidiki

Mouvance présidentielle : Vincent Dabilgou et Mme Yerbanga Eulalie

Opposition burkinabè unie : Jean Baptiste Zoungrana et Victor Bado

Alternance 2005 : Dr Hien Fidèle et Mme Bambara Claire

Observateur Paalga

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