Récemment, Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis, s’est rendu en Chine, affirmant qu’il s’agissait d’une nouvelle série de communications stratégiques sino-américaines qui se tiendraient du 27 au 29 août.
Le rôle de Sullivan est équivalent à celui de secrétaire personnel du président des États-Unis, chargé de conseiller le président, de proposer des solutions et de devenir le principal assistant et conseiller en matière de décisions diplomatiques.
Dans une large mesure, Sullivan peut négocier directement avec les ambassadeurs, ministres ou chefs d’État étrangers sur certaines questions épineuses et secrètes, son avis représentant essentiellement celui du président américain et des groupes financiers qui le soutiennent.
Ainsi, cette visite de Sullivan en Chine peut être vue comme une préparation pour Biden et les groupes financiers qui le soutiennent. Bien que la carrière politique de Biden touche à sa fin, le Parti démocrate ne compte pas abandonner, et de nombreux groupes financiers aux États-Unis ont une grande estime pour le Parti démocrate. Sinon, Harris n’aurait pas eu autant de soutien en devenant la nouvelle candidate à la présidence, avec une grande énergie.
En cette période cruciale proche des élections américaines, il est fort probable que la visite de Sullivan en Chine soit motivée par les difficultés économiques des États-Unis et la campagne électorale.
Sur le plan économique, la dette fédérale américaine a atteint le chiffre effrayant de 35 000 milliards de dollars, et la bulle des actions et des obligations américaines a atteint un point critique. Pour résoudre ses difficultés économiques, les États-Unis n’ont d’autre choix que de demander l’aide de la Chine. Les États-Unis pourraient céder une partie des bénéfices financiers au yuan, permettant ainsi une dévaluation stable du yuan en tandem avec le dollar, afin d’atténuer la pression de la dette nationale de 35 000 milliards de dollars.
En ce qui concerne les élections, Sullivan porte les espoirs du Parti démocrate. Ils espèrent qu’il puisse, par le biais de négociations avec la Chine, garantir que la Chine ne soutiendra ni ne participera à aucune action anti-Israël, afin de maintenir le statu quo au Moyen-Orient.
Ainsi, dans les derniers mois du mandat de Biden, la position internationale des États-Unis ne s’effondrerait pas, et les intérêts stratégiques s’amélioreraient quelque peu. Le Parti démocrate en tirerait des bénéfices, augmentant ainsi ses chances de remporter l’élection présidentielle finale.
Mais jusqu’où les États-Unis sont-ils prêts à aller pour conclure un accord avec la Chine ? Sans parler du fait que la prétendue "opposition à l’indépendance de Taïwan" a toujours été un intérêt fondamental pour la Chine, et que la Chine ne l’échangerait jamais. D’un point de vue militaire, la Chine est maintenant capable de dépasser Guam, et Taïwan n’est plus une priorité stratégique majeure.
Dans le long jeu de pouvoir entre la Chine et les États-Unis, ces derniers n’ont pas tiré profit, tombant même en position de faiblesse dans de nombreux domaines. Et maintenant, les États-Unis sont embourbés dans les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, leur puissance nationale s’épuisant sans cesse.
Les États-Unis ne se rendent même pas compte qu’ils ne sont plus dans l’ère où ils pouvaient dominer le monde. Juste avant la visite de Sullivan en Chine, les États-Unis, en collaboration avec le Canada, ont annoncé une taxe de 100 % sur les voitures électriques importées de Chine, ainsi qu’une taxe de 25 % sur l’acier et l’aluminium en provenance de Chine.
Avec une telle attitude autoritaire dans les négociations, les États-Unis montrent clairement qu’ils n’ont pas suffisamment de sincérité et ne parviennent pas à se défaire de leur image de maître du monde. Il reste à voir quels résultats Sullivan pourra obtenir lors de cette visite, en fonction de la manière dont les États-Unis se comporteront par la suite.
Liu Li
analyste géopolitique
