Dans son intervention devant les forces-vives de la nation, ce jeudi 11 juillet 2024, le chef de l’État, Ibrahim Traoré, n’a pas été tendre vis-à-vis des magistrats, dont il qualifie certains de "corrompus, escrocs".
Le chef de l’État a d’abord rappelé les réformes engagées dans le domaine de la justice et « boycottées » par les syndicats de magistrats avant de paraphraser que « avec ou sans eux, on va avancer ».
Capitaine Ibrahim Traoré dénonce des magistrats "corrompus, escrocs" qu’il faut travailler à extirper de la justice.
Il a promis que "tous les magistrats qui avaient été pris la main dans le sac, qui ont des dossiers en justice" vont être jugés, car convaincu que l’injustice est un fléau qui détruit la société. "On les met en garde et ça sera fait. Ils vont les voir dans les jours à venir. Certains opérateurs économiques ont été forcés à la corruption...", a-t-il cité.
"Je ne comprends pas qu’il y ait une justice pour le pauvre et une justice pour le riche. Ça ne peut pas continuer. Quand un pauvre a un problème en justice, on peut l’attraper, le mettre en prison sans jugement, pendant longtemps. Lorsqu’un autre citoyen a un problème en justice, pour peu qu’il puisse mobiliser un ou trois avocats, son dossier est rapidement pris en compte et jugé rapidement. Pendant que le pauvre, lui, il croupit en prison. On ne peut pas accepter ça. Ça ne peut pas continuer comme cela. Il faut que les gens changent la manière d’être", a dit le président, promettant ici une campagne bientôt pour juger ces gens sans moyens qui croupissent en prison.
Le président Ibrahim Traoré dit également compter sur les magistrats honnêtes pour extirper de leurs rangs, les brebis galeuses, les corrompus, etc.
De son avis également, la prison n’est pas la solution pour certains types de fautes. "Nous allons donc faire en sorte de diminuer de manière drastique, le nombre de prisons et augmenter le nombre de travailleurs dans nos plaines », a projeté le président Ibrahim Traoré.
O.L.
Lefaso.net
