Médias/FAPP : Des patrons de presse privée critiquent certains nouveaux critères de la subventionAu cours d’une conférence de presse animée le 5 février 2024, le directeur général du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP), Ag Ibrahim Mohamed, a présenté les nouveaux critères pour bénéficier de la subvention. Ces « innovations majeures » interviennent conformément à l’arrêté conjoint du 09 octobre 2023 portant gestion, administration, répartition et justification de la subvention annuelle de l’Etat à la presse privée. Nous avons contacté certains patrons de médias qui ont donné leurs avis sur le sujet. Pour le directeur de publication du journal Le Quotidien, Souleymane Traoré, il ne s’agit pas d’innovations. « Je n’appelle pas cela innovation. Je trouve que ce sont beaucoup plus de mesures de rétorsions, de restrictions parce ce sont nous qui avons initié l’idée de la mise en place du Fonds d’appui de la presse privée », a-t-il dénoncé. Souleymane Traoré a déploré le fait que « chaque année, on crée de nouveaux textes pour écarter beaucoup d’organes ». Pourtant, la solution est ailleurs. « Il faut payer les factures des organes de presse. Si les factures sont payées, les gens n’ont pas besoin d’aller déposer des dossiers pour avoir à peine cinq millions pendant qu’il y a plus de 30 000 000 de FCFA que l’Etat lui doit payer et qu’il ne paie pas », a-t-il proposé. « L’Etat n’a pas vraiment mené une étude » Selon le directeur général de BF1, Issouf Saré, la principale contrainte, c’est la redevabilité vis-à-vis de la Société burkinabè de télévision (SBT). Ainsi, « la subvention ne permet pas de régler la redevabilité », a-t-il regretté. Espoir tourné sur des prochaines rencontres Tout en saluant la légitimité pour avoir une transparence et la bonne utilisation des fonds publics octroyés, Adam’s Kaled Ouédraogo, le directeur général par intérim du Groupe Omega Média, pense que ces innovations viennent comme une réponse aux difficultés rencontrées sur le terrain. A son tour également, il a déploré un manque d’examen des responsables du fonds. « J’estime que s’il y avait eu un bon diagnostic de la situation, on aurait vu beaucoup plus de mesures d’accompagnement des médias privés au regard du contexte économique de notre pays plutôt que des mesures encore plus contraignantes qui naturellement vont davantage les priver d’une autre source de financement », a-t-il expliqué. Il faut noter qu’au cours de la conférence de presse du directeur général du FAPP, une série de rencontres avec les premiers concernés pour davantage d’explications a été annoncée. « Nous attendrons pour d’autres clés de lecture », a formulé Adam’s Kaled Ouédraogo. Cryspin Laoundiki |
Vos commentaires
1. Le 14 février à 09:08, par A qui la faute ? En réponse à : Médias/FAPP : Des patrons de presse privée critiquent certains nouveaux critères de la subvention
Les militaires prennent l’argent de tout le monde pour financer uniquement leur propagande.
Si on se met à réfléchir comment est utilisé l’impôt de tout le monde, c’est décourageant. Dictature et journalisme ne font pas bon ménage. Pendant la révolution ratée ils ont même brûlé le siège d’un journal. Réjouissez vous.
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2. Le 18 février à 10:46, par NAYDA En réponse à : Médias/FAPP : Des patrons de presse privée critiquent certains nouveaux critères de la subvention
C’est le contraire qui aurait été étonnant pour des spécialistes en critique facile !!!
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