"Recherche d’alternatives pour une meilleure commercialisation des produits artisanaux burkinabè". C’est le thème d’un atelier de formation organisé par le bureau des artisans et le forum de Delphes, les 9 et 10 septembre 2005 à Ouagadougou. L’atelier visait à sensibiliser les formateurs des artisans sur la nécessité d’adaptation des modules de formation aux réalités socioculturelles de l’apprenant.
L’atelier a regroupé une trentaine de participants venus de l’Office national du commerce extérieur (ONAC), du Village artisanal de Ouagadougou, de la direction générale de l’Artisanat, du Bureau des artisans (BA), etc. Ainsi, en vue "de capitaliser les résultats de la formation pour une exploitation future", selon le directeur du bureau des artisans, Philippe Nikièma.
Les objectifs de l’atelier étaient entre autres, de faire prendre conscience aux structures chargées de la formation des artisans, de la nécessité d’adapter les modules de formation aux réalités socioculturelles de l’apprenant.
Au terme des échanges de 48 heures, les participants composés en majorité de femmes, sont parvenus à des conclusions. D’abord, les artisans doivent explorer davantage le marché national. Ensuite, dans le cadre de l’AGOA, ils doivent s’unir pour affronter le marché international.
Enfin, les artisans doivent faire un plaidoyer auprès du gouvernement burkinabè en vue d’une promotion intégrée des produits artisanaux du terroir.
Les recommandations ont été entre autres, l’appui du forum de Delphes dans l’organisation d’autres ateliers thématiques, notamment sur la qualité.
"L’intérêt du forum de Delphes est d’apporter un regard critique par rapport aux méthodes et différentes formations qui existent, de manière à ce qu’elles s’adaptent aux besoins réels des bénéficiaires. Bénéficiaires dont la plupart sont des femmes, qui cherchent à développer leur artisanat...", a précisé la chargée de communication du forum de Delphes, Sylvie Girard. En participant à cet atelier, la structure entend, selon Sylvie Girard, analyser les différents mécanismes qui sont mis en œuvre tout au long de la commercialisation des produits artisanaux.
A cet effet, les travaux de l’atelier ont porté sur les résultats d’une investigation réalisée sur le marché national, sous-régional et international. Il y a eu une communication sur des techniques de formation pour l’exploitation des produits artisanaux sur les foires internationalesl.
En outre, des débats ont porté, a dit Philippe Nikièma, sur "Les causes de la consommation extravertie", "La dépendance des consommateurs et producteurs du Sud vis-à-vis du marché international". Une autre communication a porté sur "La connaissance du marché américain dans le cadre de l’AGOA : quels atouts pour le Burkina Faso ?" C’est en décembre 2004 que le pays des Hommes intègres a été admis à l’AGOA.
Aïssata BANGRE
Sidwaya
