Seydou Doumbia, alias Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien résidant depuis trois ans au Mali, a des démêlés avec la justice malienne qui vient de le condamner à payer 14 millions de F CFA aux organisateurs du Festival International de Musique de Bamako (Fimba).
Le Tribunal de la commune VI de Bamako a également ordonné l’exécution provisoire de la sentence ; le verdict a donc été suivi de la saisie conservatoire de trois minibus et d’un réfrigérateur au domicile du chanteur et du blocage de son compte bancaire.
Le Tribunal s’était prononcé sur une plainte déposée par les promoteurs du Fimba contre Tiken Jah Fakoly, pour non-respect du contrat qui lui faisait obligation de se produire lors d’un show à Bamako.
Malgré la décision de justice qui lui est défavorable, Tiken Jah Fakoly a présenté, lors d’une conférence de presse, une version des faits qui l’innocente : "Je suis victime d’une machination orchestrée par les membres de l’organisation, à qui j’avais demandé l’utilisation d’une sonorisation de qualité ; je leur ai même proposé de se procurer une auprès des agences bien équipées de la sous-région ; mais, à ma grande surprise, la sono installée ne répondait pas aux normes de qualité que je souhaitais ; mieux, le concert a été reporté de façon unilatérale".
Ensuite, poursuit l’artiste, "mes musiciens et moi avons attendu en vain à l’hôtel pour qu’on vienne nous conduire au lieu du spectacle ; personne n’est venu, alors que cela faisait partie du contrat".
Malgré les couacs relevés ici et là au niveau de l’organisation, soutient Tiken Jah Fakoly, "j’ai quand même tenu à honorer mes engagements vis-à-vis du public malien ; j’ignorais cependant que mes partenaires avaient monté un complot contre moi ; lorsque je me suis présenté devant la porte d’entrée du stade omnisports Modibo Keïta de Bamako, les forces de l’ordre ont refusé que j’y accède, sur ordre des organisateurs ; ils sont allés jusqu’à dire au public que Fakoly a refusé de venir faire sa prestation".
Aux dires de l’artiste, la situation aurait pu être réparée s’il n’avait pas trouvé en face de lui des organisateurs sourds à toute forme de dialogue.
Tiken Jah Fakoly promet donc un nouvel épisode judiciaire pour régler son différend avec les promoteurs du Fimba, dont l’un d’eux est présentateur d’une émission de variétés à la Télévision malienne.
Source : Altercom
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