Actualités :: Dimensionnement et gestion des réservoirs de barrages : Une conférence (...)

Ce jeudi 5 décembre 2019 s’est ouverte à Ouagadougou la première conférence nationale sur les barrages du Burkina Faso sur le thème « Le dimensionnement et la gestion des réservoirs ». Cette conférence est une initiative du Comité national des barrages du Burkina (CNBB) qui réunit dans la capitale burkinabè des délégations venues de la Côte d’Ivoire, du Mali et de la Chine.

Pays sahélien semi-aride, le Burkina Faso est confronté à la rareté des ressources en eau. Depuis 1915, le pays construit des barrages en vue d’exploiter au mieux les eaux de surface pour répondre aux multiples besoins de la population. Et à ce jour une vingtaine de grands barrages et un millier de barrages-réservoirs avec une capacité de stockage de 6,5 milliards de m3, soit environ 300 m3 par habitant, existent au Burkina Faso. Un taux parmi les plus bas du monde quand on sait qu’en Chine, il est de 3000 m3 par habitant et de 6000 m3 en Amérique du Nord.

Les réservoirs des barrages permettent à notre pays d’offrir de l’eau potable aux populations, de faire face aux besoins d’assainissement, de l’élevage, d’irriguer les cultures, de fournir de l’électricité. Ces réservoirs permettent également de mettre à la disposition de l’industrie, des mines et contribuent à la multiplication des zones humides.

Pourtant, malgré leur importance dans l’économie du pays, les réservoirs de barrages déjà peu nombreux ne sont pas gérés de manière adéquate, alors que, la maîtrise de l’eau constitue un réel enjeu pour le développement du pays. Et c’est prenant la pleine mesure de cette situation, que le Comité national des barrages du Burkina (CNBB) a initié cette première conférence nationale annuelle sur les barrages sur le thème « Le dimensionnement et la gestion des réservoirs ». « Le Burkina est un pays sahélien où la ressource en eau est rare. On n’a pas encore aménagé suffisamment de barrages. Et ce qui est aménagé n’est souvent pas bien géré.

Ce qui fait que les ingénieurs, les techniciens et l’ensemble des professionnels qui sont membres de l’organisation se retrouvent aujourd’hui pour réfléchir, pour identifier des solutions et faire des recommandations à tous les acteurs : à nous-mêmes d’abord, aux autorités administratives et politiques et aux utilisateurs », a indiqué Adama Nombré, président du CNBB.

Cette conférence se veut donc une opportunité pour les professionnels des barrages venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et de la Chine de partager leurs connaissances et leurs expériences en matière de dimensionnement et de gestion des réservoirs de barrages pour faire émerger les bonnes pratiques dans la mobilisation et la gestion des eaux de surface.

« Au cœur de la présente conférence, il y a la problématique de la bonne planification et du bon dimensionnement des réservoirs en tenant compte de la forte variabilité de la ressource en eau de surface, de la multiplication des extrêmes avec les sécheresses, les inondations dans le contexte du changement climatique et surtout avec l’accroissement de la demande dans les décennies à venir », a précisé Adama Nombré.

Pour le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, cette initiative du CNBB est à saluer, parce qu’elle réunit tous les acteurs. En effet reconnait-il, « la question des barrages et de la gestion des réservoirs est complexe. Comme les usagers ne sont pas tous au même niveau d’information et de formation pour que chacun puisse utiliser ce réservoir dans une vision de durabilité, il faut nécessairement une sensibilisation. Le Comité national des barrages du Burkina est dans son rôle, parce qu’il a entre autres pour objectif de porter l’information scientifique. »

Trois sous-thèmes seront abordés au cours des deux jours que durera cette conférence : études des apports, planification et dimensionnement des réservoirs , gestion des réservoirs et sédimentation, l’innovation dans les réservoirs et barrages.
La conférence a été précédée le 4 décembre 2019 par une formation régionale sur le dimensionnement des réservoirs dans le contexte aride et semi-aride.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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