K-ravane ! Il y a à peine un an, ce groupe de musique était presque inconnu. Mais, aujourd’hui avec la sortie de l’album "viima ya kanga", le groupe K-ravane est devenu une des plus hautes références de la musique burkinabè.
C’est le 5 mars 2005 que l’album "viima ya kanga" du groupe de Rap K-ravane est sorti. A peine 6 mois après la sortie de cet album, le groupe est devenu une des plus grandes références de la musique burkinabè. L’œuvre produite qui est la première du groupe fait en ce moment l’unanimité chez tous les Burkinabè. Comportant 12 titres, cet album revêt un caractère original.
En effet, en plus du style RAP, Fighten (Ibrahim Dabré) et Faf Send (Salif Ouédraogo) qui constituent les deux membres de ce groupe ont plongé profondément dans nos racines pour s’inspirer des sonorités et rythmes traditionnels. C’est ce qui fait d’ailleurs que l’album est beaucoup apprécié, puisque tout le monde y trouve son compte. Ils chantent en mooré, français et dioula et sont spécialisés dans le live.
Si déjà à 20 ans Fighten et Faf Send sont des stars, l’histoire du groupe K-ravane n’a pourtant pas commencé là.
En effet, c’est en 1999 à l’école Trikouni que Fighten et Faf Send se sont connus. En 2001, ils ont participé au concours hip-hop star où ils ont été éliminés en demi-finale.
Découragés de cette élimination, ils ont décidé de ne plus participer à un concours de musique et de travailler à sortir une œuvre musicale. Grâce au soutien du producteur Ribnoba Wobgo Kaboré du studio Exsound, ce rêve est devenu une réalité le 5 mars 2005. "La vie est dure mais il ne faut pas baisser les bras. Il faut lutter pour s’en sortir", tel est le message qu’ils ont voulu faire passer par leur 1er album intitulé "viima ya kanga".
Après sa tournée nationale, K-ravane qui est aujourd’hui managé par Prospère Sédogo alias "Pross" est invité à participer à des festivals au Bénin, en Belgique et en France. Si le plus grand rêve de ces jeunes de Cissin de faire de la musique burkinabè une référence dans le monde est en phase de se réaliser, ils portent toujours en eux un autre rêve : celui de participer aux Nuits Atypiques de Koudougou pour rendre hommage aux mélomanes de cette ville.
Et c’est dans ce sens qu’ils lancent un appel à M. Koudbi Koala pour que ce rêve devienne réalité.
Antoine W. DABILGOU (email:negro1er@yahoo.fr)
Sidwaya
