Actualités :: Forum AGOA à Dakar (Sénégal) : Une autre forme de mondialisation à (...)

Au moment où les rideaux tombent sur le forum relatif à la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA en anglais) à Dakar, force est de constater qu’après cinq ans de mise en œuvre, les Etats-Unis ont trouvé en 37 pays africains des partenaires commerciaux. Mais à quel prix ?

Après cinq années de mise en œuvre de la loi Africa Growth and Opportunity Act (AGOA), les résultats escomptés n’ont pas été atteints si l’on s’en tient aux objectifs visés. L’AGOA qui avait entre autres objectifs, la création d’un forum de coopération commerciale et économique Etats-Unis-Afrique, la reconduction pour huit ans et pour un plus grand nombre de produits africains au système préférentiel généralisé avec en sus, l’accès hors-taxes au marché américain de produits de certains pays en développement, profite plus à l’Oncle Sam qu’aux Africains.

Les chiffres sont parlants au-delà du choix des pays devant faire partie de cet ensemble des "élus de Dieu". Au départ, les hommes d’affaires américains qui n’investissent jamais "au hasard" et partisans du "Trade but not aid" avaient porté leur regard sur l’Afrique du Sud et sur les pays producteurs de pétrole comme l’Angola, le Nigeria, le Gabon. Le constat est qu’après cinq années d’activité, l’or noir se taille la part du lion des échanges USA-Afrique. Les textiles qui sont cités ne valent pas plus de 10% des échanges tandis que le pétrole, prisé par les Américains est convoité.

L’année dernière, le volume des exportations aux Etats-Unis de vêtements fabriqués en Afrique s’élevait à 580 millions de dollars, à peine 0,8% de la totalité des vêtements importés par les Etats-Unis. Les avantages de l’AGOA semblent limités dans la mesure où ce sont les Etats-Unis qui disent ce qu’ils veulent voir entrer sur leur territoire que ceux qu’ils ne veulent pas.

Les opérateurs économiques américains usent d’un protectionnisme qui ne dit pas son nom pour empêcher l’entrée de la plupart des produits africains de forte consommation tirés principalement de l’agriculture (le textile) et l’artisanat. L’AGOA semble être un instrument des Américains pour "sucer" l’Afrique. A moins que les objectifs soient recadrés.

D.E.O.
Sidwaya

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