Du 23 au 27 juin 2005, s’est déroulée à Sikasso (Mali) la 2è édition du festival « Triangle du balafon ». Le Burkina y a pris part avec trois troupes en compétition. L’une d’elles (Diguiya du Houet), a été présentée dans le palmarès final en se classant 2è sur les 11 groupes en compétition.
Les troupes burkinabè qui ont pris part à la 2è édition du « Triangle du balafon » sont « Djiguiya » du Houet (Bobo-Dioulasso), « Binkuy » de Massala (Dédougou) et « Kambou Tiassoupté » de Gaoua.
Elles étaient en compétition face à six (06) troupes maliennes et deux (02) troupes venues de Côte d’Ivoire. A l’issue des prestations, la troupe « Djiguiya du Houet » s’est classée 2è après la troupe « Babanga » de la Riviera (Côte d’Ivoire). Elle a reçu pour cela un million de francs CFA et le prix de l’Intégration. Les troupes « Kambou Tiassoupté » et « Binkuy » se sont respectivement classées 4è et 8e.
A la 1er édition, le Burkina avait ravi les 1ère et 3è places. Cela a fait dire au chef de la délégation burkinabè, Sid Lamine Salouka, par ailleurs chef du service de la promotion des échanges culturels de la Semaine national de la culture (SNC) que le Burkina a été brillamment représenté à cette édition du « Triangle du balafon ».
Pendant ce festival, ont eu lieu un atelier sur la fabrication du balafon et une conférence sur la « Problématique de l’adaptation du balafon au contexte socio culturel actuel : tendances, expériences ». Là également, le Burkina s’est illustré avec Konomba Traoré, « grand balafoniste » qui a, instrument à l’appui, partagé sa riche expérience avec les festivaliers. Enfin, le secrétaire permanent de la SNC Bitchibali Dansa était membre du jury de la 2 édition.
Il faut préciser que « Triangle du balafon » est un festival dont l’initiative vient du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo. Il avait, en son temps partagé l’idée avec ses collègues malien et ivoirien. Le principe était d’organiser autour de l’instrument qu’est le balafon un festival tournant entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina. Finalement, ce festival a été concrétisé par la partie malienne qui l’a implanté à Sikasso, ville devenue par l’histoire et la force des choses la « capitale du balafon ». Le festival est appuyé par l’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF).
Cette année, il a connu la participation de la Gambie, de la Guinée Conakry et du Sénégal. Il s’inscrit dans l’esprit de la déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Ses objectifs, outre la consolidation de l’intégration et de la paix entre les peuples de la sous région, sont de promouvoir le balafon en tant que forme d’expression culturelle et de mieux le faire connaître dans son histoire, sa diversité et son rôle d’élément intégrateur.
Urbain KABORE
Sidwaya
