Au lendemain de la double attaque terroriste survenue le vendredi 2 mars 2018 en plein centre ville de Ouagadougou, le Premier ministre et quelques membres de son gouvernement ont visité les sites attaqués et les hôpitaux qui accueillent les blessés.
Le vendredi 2 mars 2018 fait désormais partie des pages noires de l’histoire du Burkina Faso ! Ce jour-là en effet, deux attaques terroristes ont endeuillé la capitale. En plein midi. Le bilan provisoire fait état de huit Forces de défense et de sécurité (FDS) et huit assaillants tués ; et 80 blessés. L’ambassade de la France et l’Etat-major général des armées ont été les principales cibles.
Au lendemain de ces attaques, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo, le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry et le ministre en charge de la défense, Jean Claude Bouda, ont effectué le déplacement sur les principaux sites attaqués avant de se rendre dans les centres médicaux où sont reçus les blessés.
Visite au CHU- Yalgado Ouédraogo
- Vu du service des urgences traumatologiques du CHU-YO
Le Premier ministre et sa délégation ont visité le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), précisément le service des urgences traumatologiques. « Nous avons visité tous les blessés (civils et militaires) qui sont soignés dans ce CHU. A chacun, nous avons essayé d’apporter le réconfort, les encouragements du gouvernement et la compassion de la nation », a confié le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. La délégation du gouvernement a échangé avec l’équipe médicale sur place. « Dans l’ensemble, l’état des blessés n’inspire pas d’inquiétude », a rassuré le chef du gouvernement.
Escale à l’ambassade de la France
- Les traces des balles sur les vitres blindées de l’ambassade de la France
L’autre étape de la visite est l’ambassade de la France au Burkina Faso. Le patron des lieux, Xavier Lapeyre De Cabanes a reçu ses visiteurs de circonstance et les a guidés sur les traces de l’attaque. On peut y voir toujours les impacts des balles sur les murs de l’ambassade. Au poste de contrôle d’entrée, il y a toujours des traces de balles sur les vitres blindées. A chaque arrêt, Xavier Lapeyre De Cabanes raconte le cours des événements. « L’ambassade a été victime d’une attaque en même temps que celle de l’Etat-major général des armées du Burkina Faso. Nos deux pays étaient visés. Le symbole est fort. Les terroristes veulent nous diviser mais cela n’arrivera pas ! », a-t-il déclaré.
Visite au camp Sangoulé Lamizana et à l’hôpital Blaise Compaoré
- Le Premier ministre et sa délégation à l’hôpital national Blaise Compaoré
En route pour le Centre hospitalier universitaire Blaise Compaoré, la délégation gouvernementale a fait une escale au centre médical situé dans l’enceinte du camp militaire Sangoulé Lamizana. Le Premier ministre a adressé le même message de soutien et d’encouragements aux blessés.
A l’hôpital national Blaise Compaoré, Paul Kaba Thiéba a indiqué que les blessés qu’il a pu rencontrer « ont tous le moral ». « Ils sont tous déterminés à recouvrer la santé et à retrouver leur place dans la société », a-t-il ajouté. A en croire le représentant du directeur des services médicaux, Dr Abdoulaye So, ce sont neuf blessés dont six civils et trois militaires qui sont admis dans leur centre. « La plupart étaient des blessés par balles ou liés au souffle des armes qui ont été utilisées. Ils ont reçu des soins qui ont permis de stabiliser leur santé. Pour la plupart, ils sont hors de danger », a-t-il confié.
Au sortir de cette tournée, Paul Kaba Thiéba a affirmé que le ministère en charge de la solidarité nationale a pris des initiatives sous les instructions du gouvernement. « L’initiative concerne la prise en charge gratuite des frais médicaux pour tous les blessés (militaires et civils). Le ministère en charge de la solidarité nationale a mis en place un accompagnement psychosocial des familles des blessés », a-t-il précisé.
Cryspin Masneang Laoundiki (Stagiaire)
Lefaso.net
