ActualitésDOSSIERS :: Forum national de la sécurité : Comme si l’on cherchait du sable au Sahel (...)

Le ministre de la sécurité Simon Compaoré aura (finalement) besoin d’un forum national de la sécurité pour connaître les besoins des Burkinabè en la matière. C’est après cette grande foire qui réunira plus de 200 personnes et coutera plus de 115 millions, que le premier flic du pays, proposera une thérapie de choc pour assurer la sécurité de tous les Burkinabè dont certains se sentent plus que jamais abandonnés.

Un jamboree de plus. Le chef d’orchestre ne veut pas l’entendre, mais ce forum national de la sécurité est une rencontre de plus. Rien d’étonnant sur le sol du Burkina Faso. D’ailleurs si celui à venir ne concernait pas un domaine d’une brûlante actualité, cela serait passé inaperçu. Les foires sur les questions essentielles, c’est la même rengaine et cela ne date pas de la période du Burkina post-insurrection.

Des forums, des assises, des journées nationales... pour “recueillir les préoccupations ...”, il y en a eu et des rapports finaux ont été consignés dans des documents et remis à qui de droit pour la mise en œuvre.

Et le manège recommencera du 24 au 26 octobre 2017, avec le forum de la sécurité sous le thème « Garantir la paix et la sécurité pour un développement durable du Burkina Faso : la nécessité d’une réforme du secteur de la sécurité ». Selon Simon Compaoré, le ministre en charge de la sécurité l’objectif de cette rencontre est de « faire un diagnostic complet de la situation de la sécurité nationale en vue de déterminer des axes stratégiques pour l’élaboration d’une politique nationale de sécurité ».

Avant le grand rendez-vous, un pré-forum sera organisé, les 9 et 10 octobre et réunira 200 participants. Et ce n’est pas fini, il est également prévu des rencontres dans les treize régions sur la période du 15 au 19 octobre. Officiellement, le forum qui coûtera plus de 155 millions selon un budget initial, réunira les politiques, la société civile, les initiatives locales de sécurité, les journalistes, les coutumiers.

C’est avec juste raison que l’on se demande si seulement, avec le contexte sécuritaire que tout le monde connait, surtout dans la partie Nord du pays, il est nécessaire d’aller demander à un citoyen de Djibo, Nassoumbou, Mentao, Baraboulé...ses attentes en matière de sécurité. Et la feuille de route du ministre à sa nomination, que disait-elle ?

Ce qu’il y a de plus curieux dans la démarche de ministre de la sécurité, c’est qu’il a déjà tenu son pré-forum. Il y a quelques mois, Simon Compaoré avait entrepris des tournées dans les postes des Forces et de défense à l’intérieur du pays. A ces occasions, il avait fait savoir qu’il était venu toucher du doigt les réalités de ses hommes sur le terrain et recueillir leurs préoccupations. Les forces vives, les koglwéogo...ont tous été entendus par le ministre sous les feux des projecteurs des journalistes.

Du coup, l’on se demande si ce sont ces rencontres qui étaient folkloriques ou c’est le forum national sur la sécurité à venir qui le sera.

A chacun sa chose...

Le Centre d’études stratégiques en défense et sécurité a organisé un colloque international du 5 au 7 septembre à Ouagadougou. Les experts africains, nationaux et internationaux ont, aux cotés des représentants des communautés du sahel burkinabè, évalué l’efficacité des approches préventives et coercitives de la lutte contre le terrorisme ainsi que la pertinence des choix stratégiques et opérationnels opérés par les acteurs étatiques, non étatiques, institutionnels, dans la bande sahélo-saharienne. Ils avaient également jaugé l’efficacité des stratégies des acteurs étatiques, des partenaires stratégiques et des autres acteurs, en matière de lutte contre la radicalisation dans la bande sahélo saharienne.

A cette rencontre qui avait pour parrain l’ancien président ghanéen John Jerry Rawlings, les ministres concernés au premier chef par les thématiques abordées n’étaient pas présents.

Si seulement une synergie pouvait se créer, au-delà des querelles de personnes, de calculs politiciens, pour le bien des populations que les forces du mal tiennent en laisse par la force du canon dans leur propre pays ! S’accorder sur l’essentiel pour faire des économies de nos “ maigres ressources” et préserver la vie des Burkinabè...c’est ce qui manque le plus.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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