ActualitésDOSSIERS :: Procès des membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré : Les attentes (...)

Ce jeudi 27 avril 2017 dans la salle d’audience du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, débute le procès du dossier de l’insurrection populaire. Les membres du dernier gouvernement de Luc Adolphe TIAO, dont l’ancien président Blaise COMPAORE alors ministre de la défense nationale et des anciens combattants, sont poursuivis pour « complicité d’homicide volontaire » et « coups et blessures volontaires », en raison de leur participation au conseil extraordinaire des ministres du 29 octobre 2014. Ils sont poursuivis pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire ayant occasionné une trentaine de morts et des centaines de blessés. Nous avons promené notre micro dans les artères de la ville de Ouagadougou, et recueilli les attentes de certains Burkinabè de ce procès.

Boubacar Ouédraogo : « Les coupables doivent être jugés à la hauteur de leur actes. Mais Il ne faut pas que ce procès donne lieu à des règlements de comptes antérieurs. Je pense qu’on doit juger chacun à la hauteur ses actes et ne pas utiliser cette situation pour des récupérations politiques. On est en train de repartir sur de nouvelles bases et donc on doit faire confiance en la justice. Il y a de nouveaux acteurs et j’’espère que les choses vont changer. »

Sanfo Arouna : « J’attends que tous les responsables de ces actes soient entendus et jugés comme cela se doit de sorte que ça dissuade ceux qui pourraient être tentés de commettre ces actes un jour. Que ceux qui ne sont pas au pays, s’ils sont inculpés, ils doivent revenir pour purger leurs peines convenablement. »

Ouédraogo Ousmane pense que ceux qui sont vraiment impliqués doivent répondre de leurs actes et être jugés. Pour lui, c’est désolant que dans un Etat de droit, les autorités qui devaient protéger les citoyens contre ces faits, malheureusement aient été à la base de cela. Il confie que : « Moi personnellement j’étais à la place de la révolution la nuit du 29 au 30 octobre 2014. Le jour de l’insurrection on a été gazé au rond-point des Nations Unies. A Laico Hôtel on a été encerclé par les soldats. »
Bassirou Ouédraogo : « Moi je pense que Blaise Compaoré doit revenir pour être jugé comme tous les autres, en tant que ministre de la défense, il est le premier concerné pour moi. »

Ouédraogo Ousmane attend que ceux qui sont impliqués répondent de leurs actes et soient jugés.

« Je ne fais que regarder car pour moi il n’y a pas de vraie justice au Burkina. Il ne faut rien attendre de nouveau, rien de ce jugement. Car la justice n’est pas indépendante. Elle ne peut pas bien travailler » à laissé entendre Emmanuel Tiendrebeogo.

Issa Compaoré : « il y a beaucoup d’attentes concernant un certain public. Notamment les gens qui ont une instruction ou même s’ils ne l’ont pas, sont au courant de l’actualité politique. Sinon la grande masse est assaillie par les difficultés quotidiennes, la lutte pour la survie, qu’elle ne prête pas attention à ce genre d’évènement. Mais n’empêche que l’on peut se dire que malgré le fait que beaucoup de gens ont beaucoup de récriminations par rapport à la manière dont cela est organisé, notamment l’absence d’un certain nombre de personnes, notamment le ministre de la défense lui-même et certains de ses ministres, que peut être que dans la conduite et dans le verdict, il peut en sortir quelque chose. Cette attente n’est pas personnelle mais un espoir global. Peut-être qu’il y aura des vérités ou des révélations qui sortiront.

Au-delà de tout cela, ça peut avoir valeur d’exemple et dire que tout le monde est justiciable et cela est bon à savoir. Si la justice est vraiment impartiale comme elle le revendique maintenant, elle va dire le droit si il y a des éléments. Donc en un mot, un espoir global qu’il y ait un sursaut qui réconciliera les Burkinabè avec leur justice, une justice qui va nous amener plus haut et ne pas faire place à des déchirements. »

Youmali Koanari (Stagiaire)
Lefaso.net

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