Le ministre de la défense Jean Claude Bouda était, ce vendredi 24 mars 2017, au chevet des soldats blessés suite aux récentes attaques terroristes. Qualifiant sa visite d’un devoir en l’endroit de ceux-ci, Jean Claude Bouda a voulu rendre hommage aux valeureux soldats blessés sur le théâtre des opérations.
Difficile d’observer le soldat Assimi Compaoré dans son lit d’hôpital, sans s’imaginer l’ampleur de la douleur qu’il a ressenti ce fameux lundi 20 mars 2017. En effet, le lundi dernier, le détachement militaire de Nassoumbou (localité située à environ 45 kilomètres de Dori) a essuyé des tirs d’une arme lourde.
De cette attaque à la roquette, le soldat de 2ème classe, Assimi Compaoré, s’en est sorti avec des brûlures au visage et une atteinte oculaire. « Il a été évacué par voie aérienne dans la soirée du lundi 20 mars. Le service d’ophtalmologie a été contacté à travers nos médecins militaires. Il a été pris en charge le lundi soir au bloc opératoire, où il a reçu les premiers soins » a signifié son médecin traitant, le capitaine Wilfried Ouédraogo, par ailleurs médecin chef de l’infirmerie du camp Guillaume. Interné le lendemain mardi à l’issue d’un contrôle, son médecin traitant rassure : « A l’heure actuelle, le pronostic vital n’est plus engagé ; là, on est plus sur le pronostic fonctionnel au niveau des yeux ».
Si l’état de santé du soldat Compaoré semble s’amélioré, celui du maréchal des logis chef (MDL chef), Michel lboudo, blessé lors d’une patrouille de la gendarmerie dans la nuit du dimanche au lundi 20 mars à Pétega (localité située à une vingtaine de kilomètres de Djibo) est « un peu plus sérieux », reconnait le ministre de la défense. Hospitalisé à l’hôpital Blaise Compaoré, le MDL chef a bénéficié d’une intervention chirurgicale et est actuellement en réanimation au service des soins intensifs. Et le ministre de la défense de souhaiter : « Nos valeureux soldats, si Dieu le veut, pourront très bientôt regagner leurs familles ». A cet effet, Jean Claude Bouda a tenu à encourager le personnel de santé qui fait preuve de professionnalisme et de sacrifices pour que la vie des « deux soldats ne soit pas véritablement menacée ».
Ils ont appris à s’adapter …
Félicitant les forces défense et de sécurité qui font preuve de bravoure sur le terrain, Jean Claude Bouda confie : « Depuis qu’ils sont au Nord, Ils font face à une adversité qui n’est pas classique. Malgré tout, nos forces de défense et de sécurité ont appris à s’adapter à cette nouvelle forme de menace » a-t-il dit, avant d’ajouter : « Elles n’ont pas été formées dans le cadre d’une guerre asymétrique, elles ont été formées dans le cadre d’une guerre de type classique ».
De son avis, les forces de défense ont besoin d’une période d’adaptation et il faudrait de ce fait, que l’opinion publique et les médias fassent preuve de solidarité avec ces hommes et ces femmes qui risquent tous les jours leur vie, pour que la démocratie puisse s’enraciner au Burkina.
Nicole Ouédraogo
Lefao.net
