Dans le cadre de la commémoration de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, la ville de Bobo-Dioulasso a rendu un hommage aux victimes à travers une marche meeting organisée ce lundi 31 octobre 2016. De la place des martyrs à la place Tiéffo Amoro ou une minute de silence fut observée à la mémoire des martyrs, suivie de l’hymne national et enfin rallier la place des martyrs pour le cérémonial. A cette marche, il est a noter la faible mobilisation de la population et surtout des Organisations de la Société Civile.
Voilà déjà deux ans que le Burkina Faso a connu sa deuxième insurrection populaire. Cette résistance historique a enregistré plusieurs pertes en vies humaines, des blessés qui, portent toujours les séquelles du drame ainsi que des édifices publics et privés qui ont été saccagés. A Bobo-Dioulasso, le palais de la justice ainsi que l’hôtel de ville portent toujours les marques de cette insurrection.
Aujourd’hui, le Burkina Faso commémore l’an deux de cette insurrection. En effet, lors de la commémoration de la journée nationale du 31 octobre dédiée au souvenir des martyrs, les autorités régionales et communales ont tenu une marche meeting ce lundi 31 octobre 2016 pour traduire leur soutien et leur encouragement aux familles des victimes. « Nous sommes là ce matin à la place Tieffo Amoro accompagnés du ministre des sports, du secrétaire général du gouvernement et des députés de la région des Hauts-Bassins pour cette journée de souvenir des 30 et 31 octobre 2014, parce que ce jour nous avons vécu l’insurrection populaire qui a amené un nouveau tournoi dans notre pays. C’est un jour de souvenir et un jour de reconnaissance aussi à Dieu parce que, ce qu’il a fait pour nous c’est très important. Il a permis au Burkina d’éviter le chao auquel nous étions destinés par le gouvernement déchu ». A laissé entendre le gouverneur de la région Antoine Attiou.
Pour le maire de la commune « c’est grâce à cette insurrection que nous respirons l’air de la démocratie réelle. La leçon que l’on retient, c’est la soif d’un changement réel, la soif de la justice réelle pour que enfin ceux qui sont tombés puissent reposer en paix ». A martelé le maire Bourahima Sanou.
Toutefois, il déplore la faible participation de la population à cette marche et surtout des organisations de la société civile qu’il tient pour responsables de cette « défaite » au niveau de la mobilisation. « Une mobilisation qui n’est pas à la hauteur de ceux qui sont tombés ». A-t-il laissé entendre.
Il n’a pas manqué d’interpeller, les OSC à l’unité, a la cohésion nationale car ce n’est pas normal que la société civile soit divisée. Cette marche était aussi une occasion pour le peuple de réclamer justice et vérité pour les martyrs de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et également ceux du putsch manqué de septembre 2015.
Vivement que l’âme des martyrs arrachés à l’affection des Burkinabè repose en paix, sous la terre libre du Burkina Faso pour lequel ils ont combattu au prix de leur vie.
Romuald Dofini
Lefaso.net
