Actualités :: Issouf Kabré : Un coordonnier au parcours exemplaire

L’échec au BEPC en 1990 donne à Issouf Kabré le prétexte tout trouvé pour se lancer résolument dans la cordonnerie et surtout la maroquinerie. Un métier avec lequel il "flirtait" depuis quelques années déjà lorsqu’il partait en vacances scolaires chez ses parents en Côte d’Ivoire. Auprès d’un " patron" sénégalais il avait "touché" de la cordonnerie comme passe temps.

Issouf Kabré, après cet échec scolaire, retourne auprès de son premier "patron" non plus en dilettante mais comme un vrai apprenti. Il reste avec lui de 1992 à 1997. Cette première expérience ne le satisfait pas entièrement. De 1997 à 2000, il est au Ghana où il ajoute une autre corde à son arc en affinant ses connaissances. Il rentre au Burkina et à Koudougou, ouvre son premier atelier.

Sa famille le soutient en dehors de sa grand-mère qui tombe des nues de le voir abandonner l’école pour un "métier de vagabonds" . M. Kaboré n’en a cure. Il expose aux Nuits atypiques de Koudougou (NAK) qui, reconnaît ils se révèlent comme une véritable rampe de lancement pour lui. Cela ne lui suffit toujours pas. En 2002, il embarque pour le Sénégal afin de mieux s’affirmer dans la maroquinerie et la fabrication des chaussures.

Il revient bien aguerri et s’installe à Bobo, d’abord au petit marché de Ouezzin-ville (secteur 15). Là, ses "œuvres" comme il aime à les appeler, commencent à circuler dans la ville. Les griffes qu’il y appose font qu’on commence à le connaître. Il "migre" alors à Koko (secteur 4) sur la rue Vicens.

Issouf Kabré entend alors parler du Bureau des artisans (BA) et s’y rend. Au BA, on lui fait comprendre que pour obtenir de l’aide et du soutien, il faut se mettre en association. Il approche, sensibilise et regroupe ses pairs pour créer l’association des cordonniers de Bobo-Dioulasso dont il est le président. Le BA les appuie pour l’organisation et la gestion. En "contrepartie" , l’expérience d’Issouf Kabré en fabrication de chaussures (nus pieds, dosksides, talons, demi-talons, souliers, babouches,...) est "dupliquée" au profit des autres cordonniers. Ainsi,il dispense régulièrement ses connaissances dans le métier à travers de nombreuses formations dans son atelier.

Bien que ravi de son parcours "atypique" , Kaboré est un éternel insatisfait. Il caresse l’espoir de créer un centre de formation où il pourra "distiller" la connaissance, l’amour et l’expérience de la cordonnerie et de la maroquinerie au plus grand nombre. S ’arrêtera t-il si ce projet se réalisait ? Il se contente d’un "on verra ça plus tard" qui laisse la porte ouverte à toutes les possibilités.

Urbain KABORE
Sidwaya

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