Depuis 1985, on le croyait enterré, musicalement s’entend. Bamogo Jean-Claude dit Man avait rangé sa guitare pour de multiples raisons dont notamment une maladie qui l’avait cloué depuis des années.
Musicien depuis 1964, Bamogo l’est et le restera et c’est pour remercier ses amis pour leurs aides multiples et les fans qu’il a repris les chemins du studio pour un nouvel album 20 ans après.
Cet album de huit titres en préparation contiendra des anciens succès musicaux et aussi de nouveaux titres. Ainsi, des chansons qui ont fait le bonheur des mélomanes tels Tond Kota Saaga, Tenga Nooma etc... seront reprises dans un contexte de high Technology du son dans les studios de Seydoni productions. Un contexte de haute technologie car c’est la première fois que l’artiste Bamogo Jean-Claude dit Man enregistre dans des conditions optimales pour une maîtrise parfaite du son.
En effet, depuis 1985 (avec Panaki), le musicien n’était rentré au studio. Ces dernières années, la maladie qui le clouait n’était pas pour arranger les choses côté création. Dans les studios de Seydoni productions, les vieux loups de la musique burkinabè étaient présents pour accompagner leur pôte dans la réalisation de son album. De ces artistes venus soutenir leur ami, il faut citer Zon Bakary (guitare) Isidore Valmédé (chœur) Tall Mountaga (clavier et chant), Ablo Zon (batterie), Serges Coulibaly (bass) et Traoré Nignan Désiré (à la guitare solo).
Ces amis de trente ans ont tenu à témoigner à leur compagnon Bamogo Jean-Claude dit Man toute leur sollicitude et leur appui. L’artiste qui revient d’une longue absence pour cause de maladie avait été de manière prématurée enterré musicalement. Mais fidèle à son slogan "Pananki, Pananzoé" (je ne mourrai pas, je ne fuirai pas) le vieux loup de la musique burkinabè opère un come back en douceur.
Si sa musique voyage toujours et est relayée par d’autres musiciens sous de multiples genres, le nouveau opus de Bamogo Jean-Claude dit Man nous donnera à écouter et à danser des genres variés tels le wiré, le warba, le baongo... Ces amis quant à eux sont heureux de participer à ce nouvel album. "C’est une double motivation pour moi de participer à cet album. C’est d’abord honorer un contrat qui existe entre des parents à plaisanterie.
Les vieux loups de la musique burkinabè ont tenu à accompagner le retour du chanteur.
Cela me va aussi droit au cœur de voir un aîné qu’on avait à tort ou à raison enterré qui sollicite la participation de son frère cadet. C’est un honneur pour la musique burkinabè de voir une grande brochette de musiciens burkinabè à l’œuvre. C’est aussi par ce créneau que notre musique pourra aller de l’avant".
No comment ! Cet africando à la sauce burkinabè pourra révisiter le passé musical de notre pays et nous faire voir venir pour le futur.
Fernando GUITABAMBA
Sidwaya
