Actualités :: Guichet spécial d’appui à l’entreprenariat féminin : Déjà 14 milliards de (...)

Le ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré a scruté, ce jeudi, 26 juin, au cours du traditionnel point de presse du gouvernement, le guichet spécial d’appui à l’entreprenariat féminin. Entre acquis, difficultés et perspectives, le ministre a situé toute la portée de l’initiative.

Le guichet spécial d’appui à l’entreprenariat féminin, selon le ministre Nestorine Sangaré, est une réponse du gouvernement au plaidoyer mené par les femmes à travers leurs différents cadres de réflexion dont le forum des femmes en septembre 2012, la journée internationale de la femme en 2013 et en 2014 ainsi que bien d’autres cardes de réflexion où il est ressorti que l’un des obstacles majeurs à la promotion de l’entreprenariat féminin est l’accès aux financements. « C’est sur la base de ces différentes informations et face à l’urgence des besoins que le gouvernement a décidé de la mise en place rapide du guichet spécial d’appui à l’entreprenariat féminin dans le cadre des mesures sociales lancées le 24 mars 2014 », a expliqué le ministre de la promotion de la femme et du genre, Nestorine Sangaré.

Ce fonds est, à en croire le ministre, une réponde rapide à un besoin et une « mesure transitoire » vers la mise en place d’un Fonds national d’appui à l’entreprenariat féminin. A travers l’initiative, le gouvernement vise entre autres, explique-t-elle, à faciliter l’accès des femmes ou des groupes de femmes au financement pour le développement de leurs entreprises, proposer des produits financiers adaptés aux besoins des femmes entrepreneures, aider les femmes à sortir de l’informel en créant des entreprises formelles, accroître les revenus des femmes et contribuer à une réduction significative de la pauvreté chez les femmes et filles.

14 milliards de besoins de financement pour « seulement » 3549 dossiers

Lancé officiellement le 5 mai dernier, le guichet spécial a, selon le ministre, enregistré à la date du 25 juin, 17 mille formulaires individuels et 4 mille 500 formulaires de groupe distribués sur toute l’étendue du territoire. En retour, 14 mille 23 dossiers (individuels et en groupe) ont été déjà réceptionnés et acheminés au FBDES (Fonds burkinabè de développement économique et social). 3549 dossiers ont été dépouillés pour un besoin de financement exprimé à 14 milliards de francs CFA. Une somme qui dépasse « largement » la somme disponible (elle est de 5 milliards de francs CFA). Pourtant, fait constater le ministre, « ce ne sont-là qu’une partie des dossiers ». D’ores et déjà, des réflexions sont engagées pour répondre à la demande.

« Une initiative permanente et non opportuniste avec des critères bien définis »

« Le fort engouement des femmes et leur totale adhésion au fonds en disent long sur la pertinence de l’opération », a déclaré Nestorine Sangaré. Selon elle, loin d’être une initiative ponctuelle et opportuniste, la mise en place du guichet spécial d’appui à l’entreprenariat féminin (avec des conditions « souples » de taux d’intérêt de 3 à 4%) est le résultat d’un processus. C’est une réponse, affirme-t-elle, à une réelle préoccupation des femmes qui s’inscrit dans la longue suite des initiatives prises par le gouvernement. Ce fonds est dédié aux femmes entrepreneures qui ont besoin de crédit allant de 2 à 50 millions de francs CFA. Ce fonds, poursuit-elle, vient répondre aux besoins des femmes qui ne sont pas au stade des activités génératrices de revenus mais qui n’ont pas aussi la possibilité d’accéder à d’autres fonds et à des crédits en banque, tout simplement parce qu’elles n’ont pas de garantie ou parce que les taux d’intérêt leur sont inaccessibles. « Ce n’est donc pas un crédit destiné à tout le monde mais plutôt à un public cible intermédiaire. Il est destiné aux femmes qui ont déjà leurs activités mais qui ont besoin de coup de pousse sous forme d’investissement ou de fond de roulement pour développer davantage leur entreprise », a précisé le ministre. Une fois les dossiers acheminés au FBDES, ils sont soumis à une présélection en tenant compte de la nature du projet (production, transformation et service), des pièces à fournir et du respect des conditions définies dans la fiche de demande. Une deuxième sélection est ensuite faite pour retenir les projets bancables. Cette sélection est faite sur la base des critères bien définis.

Il s’agit de la qualité de la promotrice (expérience dans le domaine, apport personnel), la pertinence du projet (la faisabilité et l’originalité), la rentabilité (contribution à la richesse nationale et à la création d’emplois, etc.), l’historique financier du compte de la promotrice pour les crédits supérieurs à 5 millions et un entretien avec les demandeurs de plus de 5 millions. L’entretien tient compte de la langue parlée par la candidate au financement, si elle ne comprend pas le français. Nestorine Sangaré a affirmé que toutes les dispositions seront prises pour qu’une femme qui s’exprime dans une langue nationale donnée puisse le faire.
Malgré les difficultés matérielles, humaines et financières, Nestorine Sangaré a affiché sa volonté à faire de ce « coup de pousse » aux femmes, un réel succès.

Projection et actions futures …

En vue de garantir le succès de l’opération, confie le ministre, des actions fortes doivent être engagées. Il s’agit de mobiliser les ressources financières et humaines pour accompagner les femmes à l’élaboration des plans d’affaires et au remplissage des fiches, former les promotrices en gestion et en entreprenariat, suivre les activités des promotrices sur le terrain. Toujours dans ce chapitre, on note la mobilisation de ressources supplémentaires pour faire face à la forte demande, l’établissement d’une passerelle entre ce guichet et les autres fonds afin d’orienter les dossiers qui ne seront pas retenus vers ces fonds. Aussi, sera-t-il poursuivi le processus de sélection des dossiers, le point des dossiers réceptionnés à la date de clôture fixée pour le 30 juin 2014 et l’amélioration de la communication. L’objectif à terme étant la mise en place d’un fonds permanent de l’entreprenariat, il s’agira également pour le Ministère de la promotion de la femme et du genre de finaliser les documents y relatifs.

Oumar L. OUEDRAOGO

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