La Confédération paysanne du Faso (CPF) a tenu une assemblée générale (AG) ordinaire, le 29 décembre 2011. L’ouverture de cette AG a été le lieu pour le président de la CPF, de faire le bilan moral d’exécution des activités 2010-2011 de sa structure. Pour lui, il y a certes des acquis, mais des défis à relever subsistent toujours.
« La CPF s’est affirmée ou s’est même confirmée comme une force incontournable de concertation et de propositions paysannes au Burkina Faso ». C’est en ces termes que le président de la Confédération paysanne du Faso, Bassiaka Dao, a commencé le bilan moral de l’exercice 2010-2011 de sa structure. Il a ensuite, au titre des acquis, ajouté que son organisation est régulièrement consultée par l’Etat, les ONG et les Partenaires techniques et financiers, sur les questions politiques agricoles. Et Bassiaka Dao de poursuivre en ces termes : « Les prises de position de la CPF ont inspiré des plateformes paysannes sœurs qui sont venues s’imprégner de notre expérience : ce sont la CTOP Togo, la PFP Niger, le PNOPPA Bénin ».
Bassiaka Dao a, par ailleurs, confié qu’une dynamique d’appui moral et financier aux fédérations s’est enclenchée. « C’est ainsi que l’UNPRB a bénéficié de notre élan de solidarité dans sa bataille pour des prix justes en 2009 », dira-t-il. Le dernier acquis relevé dans ce bilan moral était le renforcement des arguments de la CPF. « Notre processus de renforcement des arguments, à travers de nombreuses études et réflexions, se renforce et de plus, nous avons des leaders paysans charismatiques à même de défendre les producteurs agricoles », a laissé entendre le président de la CPF. Ce dernier a aussi saisi l’occasion pour dresser la liste des défis qu’il reste à relever. Le premier défi porte sur le renforcement des capacités d’anticipation et d’adaptation aux changements institutionnels.
Le deuxième défi lui, a trait à la question de l’appui aux fédérations et organisations paysannes de base. Quant au troisième défi enfin, il est relatif au renforcement des alliances stratégiques et des partenariats de la CPF. Le représentant du ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Sibiri Traoré, a, pour sa part, affirmé ne pas s’étonner des contradictions qui existent parfois entre la CPF et les décideurs. Mais l’essentiel pour lui, c’est de travailler ensemble. Car, « rien ne peut être efficace dans ce domaine sans votre contribution », a-t-il finalement lancé à l’endroit des membres de la CPF.
Oumar KONATE (Stagiaire)
Le Pays
