Dans cette lettre ouverte au ministre de la Justice, cet usager se plaint du calvaire qu’il faut subir pour se faire établir le certificat de nationalité burkinabè.
Monsieur le ministre, au palais de justice de Ouagadougou ou plutôt au Tribunal de grande instance, c’est la galère pour celui qui veut se faire établir un Certificat de nationalité burkinabè. Ce n’est pas sérieux ce qui se passe dans cet établissement de justice. Pour un dossier que tu déposes aujourd’hui, on te donne au minimum un mois pour le retrait du document. Quand tu arrives pour le retrait qui est prévu pour 16h00, c’est souvent à 17h30 que les agents arrivent pour l’appel. La première phrase qu’ils prononcent, c’est : "Pour ceux qui ont rendez-vous aujourd’hui, revenez dans deux semaines." A partir de cet instant, c’est la galère qui commence parce que quand tu reviens après les deux semaines, c’est revenez demain, revenez après demain et ainsi de suite.
A l’heure où j’écris ces lignes, il y a des gens qui ont déposé leurs dossiers depuis mars et avril et qui n’ont toujours pas reçu leur Certificat de nationalité. Et le malheur, c’est que les agents ne sont plus capables de vous dire à quel moment il faut passer. Vous êtes obligés de venir tous les soirs assister à l’appel dans l’espoir de pouvoir avoir votre document. Pour un document dont l’établissement coûte au maximum 1 000 F CFA, vous allez dépenser plus de 10 000 F CFA de carburant sans compter le parking. Et ce pourquoi tu établis le document, souvent le délai est dépassé. Ce qui est désolant, c’est la manière dont les agents traitent les gens. Pas de courtoisie.
Quand l’appel est terminé, ils ne prennent même pas le temps de dire quoi que ce soit aux gens ou bien ils te disent tout simplement que si tu veux il faut aller te plaindre chez le président du Tribunal, car c’est lui qui signe les documents. Vraiment c’est désolant. Il y en a qui veulent le document, car ils ont des concours à passer, certains veulent établir leurs pièces d’identité étant nés hors du Burkina, d’autres veulent établir des passeports pour pouvoir voyager pendant ces vacances, etc. Si vous voulez, monsieur le ministre, envoyez un émissaire sur place pour faire le constat, car c’est vraiment très pénible pour nous. Ce n’est pas sérieux et on dit que le pays avance.
Issa OUEDRAOGO Email : rodwoko@yahoo.fr
Le Pays
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36645