Actualités :: Epidémie de méningite : On ne peut pas vacciner mais on peut soigner

Le Neisseria meningitidis X. C’est cette nouvelle souche de méningocoque qui sévit majoritairement en ce moment au Burkina Faso faisant 718 décès à la date du 18 avril. Le hic dans cette épidémie de méningite, c’est qu’il n’y a aucun vaccin contre l’agent pathogène. Cependant, le protocole thérapeutique actuel est efficace. Le ministre de la Santé, Seydou Bouda, a fait le point de la situation au cours d’une conférence de presse hier en fin d’après-midi.

La salle de réunions du ministère de la Santé était archicomble hier jeudi dans l’après-midi. L’heure est grave dans ce département ministériel du fait de la méningite qui ravage les populations en ce moment. A la date du 18 avril, les statistiques présentent un tableau sombre : 5 118 cas suspects dont 718 décès dans l’ensemble des formations sanitaires du pays. Pour expliquer cette situation à l’opinion, le ministre Seydou Bouda a mobilisé ses techniciens et les partenaires au développement concernés par le sujet, notamment l’OMS et l’UNICEF. Du 1er au 18 avril 2010, apprend-on, onze districts sanitaires, situés dans sept régions administratives, ont franchi le seuil épidémique de 10 cas pour 100 000 habitants en une semaine.

Il s’agit des districts de Nanoro et de Sapouy dans le Centre-Ouest, de Pama à l’Est, de Titao, de Gourcy et de Saguénéga au Nord, de Batié au Sud-Ouest, de Pouytenga au Centre-Est, de Barsalogho au Centre-Nord, et de Toma et de Tougan dans la Boucle du Mouhoun. Cependant, a indiqué Seydou Bouda, au cours de la dernière semaine (du 12 au 18 avril), six districts (Séguénéga, Gourcy, Pouytenga, Toma, Tougan et Barsalogho) sont toujours en épidémie.

La méningite faisant des victimes au Burkina Faso n’est pas un fait nouveau. Par contre, ce qui l’est, c’est la bactérie responsable de la maladie, à savoir le Neisseria meningitidis X. Cette souche, qui a existé dans les années 60 en Europe, fait partie des différentes variétés encore appelées serogroupes de méningocoque et les serogroupes habituellement responsables d’épidémie sont le A, le B, le C et ces dernières années le W135 et le X.

Si dans le passé, on disposait de vaccin contre l’agent pathogène, cette fois, il n’y a aucun vaccin à ce jour dans le monde. Mais il n’y a pas lieu de s’affoler. Selon les spécialistes, les antibiotiques retenus dans le protocole thérapeutique national et actuellement utilisés dans les centres de santé sont efficaces contre cette forme de méningite.

“Le malade peut être traité et peut guérir sans séquelle s’il est vu et pris en charge tôt par un personnel qualifié”, rassure le ministre de la Santé. A l’entendre, tout le dispositif d’intervention est en état d’alerte pour limiter les dégâts en espérant que “des facteurs écologiques vont faire fléchir la courbe épidémiologique”. En attendant que le Ciel nous aide, la solution consiste à sensibiliser largement les populations afin que les cas suspects soient détectés à temps.

Adama Ouédraogo Damiss


Quels sont les signes de la méningite ?

Les signes de la méningite sont :
- maux de tête ;
- forte fièvre d’apparition brutale ;
- raideur du cou accompagnée de douleurs ;
- vomissements ;
- bombement de la fontanelle chez le nourrisson ;
- irritation chez les nourrissons entraînant des pleurs incessants.

Que faut-il faire devant un cas suspect de méningite ?

Il faut emmener immédiatement la personne dans le centre de santé le plus proche. Si le diagnostic de la méningite est posé, la prise en charge est entièrement gratuite.
Devant un cas suspect de méningite, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ?

Il ne faut pas faire d’automédication sans consultation préalable.
Comment faire pour réduire les risques de contagion de la méningite ?

Il faut :
- éviter autant que possible de s’exposer ou d’exposer les enfants à la poussière ;
- éviter que les muqueuses nasales ne se dessèchent en les humidifiant avec du beurre de karité ;
- soigner précocement toute maladie liée aux voies respiratoires, et à la gorge ;
- se faire vacciner si le vaccin est disponible.

Source : Brochure du ministère de la Santé

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