Ouagadougou a enregistré sa première pluie de la saison, au cours de la nuit de mardi à mercredi. Cela au grand bonheur de ses habitants qui commençaient à fondre sous la canicule de plus en plus difficile à supporter. Mais si les uns se sont réjouis d’avoir un peu de fraîcheur, ce fût plutôt le cauchemar au niveau de certains sinistrés du 1er septembre 2009.
Ce n’est un secret pour personne que toutes les personnes qui ont perdu leurs maisons lors des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale burkinabè ce jour-là n’ont pas encore tous trouvé un nouveau logis.
L’opération de relogement engagée par le gouvernement n’a pas pu prendre tous les sinistrés en compte. Les propriétaires des maisons détruites par les eaux n’ont eu droit qu’à un appui composé d’un terrain nu d’environ 225 m2 d’une tonne et demi de ciment, 20 tôles et une somme de 50 000 F Cfa. Une aide bien insuffisante pour reconstituer une demeure digne de ce nom. C’est ainsi que les abris provisoires, comme les tentes offertes par les organisations humanitaires sont toujours visibles sur le site de Yagma.
Quelques six mois avant le premier anniversaire des inondations du 1er septembre 2009, les premières pluies viennent rappeler que les sinistrés ne sont pas encore sortis de l’auberge. Certains sont même retournés vivre sur les sites inondables où ils avaient perdu leurs effets l’année dernière. On imagine que les crépitements de la pluie de la nuit dernière a dû les replonger dans un grand cauchemar. Comme les mêmes causes peuvent toujours produire les mêmes effets, il faut tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard.
Bark Biiga
Fasozine
