L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité deux projets de loi, en sa séance du 13 avril 2010 : celui portant construction de la route Koudougou-Dédougou et le second relatif au financement complémentaire du projet de renforcement de la route Ouagadougou-Pô frontière du Ghana.
Les 79 votants de la plénière du 13 avril 2010 à l’Assemblée nationale ont adopté à l’unanimité, le projet de loi relatif au financement partiel du projet de construction de la route Koudougou-Dédougou.
Et selon le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, (représentant son collègue des Infrastructures et du Désenclavement), le processus en cours permet le démarrage officiel des travaux en juin 2010. Même si des cinq bailleurs de fonds de ce projet, trois ont répondu favorablement à l’avis de non objection.
Ce sont la Banque islamique de développement (BID), La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et le Fonds saoudien de développement. Le gouvernement est toujours en attente de l’avis de non objection du Fonds Koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA) et celui du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID).
Une route importante
D’un coût total estimé à 32 milliards de francs CFA, le projet de la route Koudougou-Dédougou, consiste en la construction et au bitumage de la route en terre existante, longue de 130 km. A terme, ce projet permettra d’améliorer le niveau de service de la route existante et partant celui du confort des usagers, de développer les activités commerciales par la baisse des coûts de transport et la diminution des temps de transport ainsi que des activités maraîchères et sociales.
Des aires de stationnement sont prévues dans les 15 localités traversées par la route, de même que 14 forages équipés le long de la route. Cet ouvrage est d’une grande importance, selon le gouvernement, dans la mesure où il traverse une zone agricole où le coton, la principale culture de rente du pays, est cultivé.
Dans cette dynamique la construction de la route permettra à la société des fibres et textiles (SOFITEX) de réaliser des gains en coût de transport considérables aussi bien dans la phase de distribution des intrants que pendant la récolte des productions. Koudougou-Dédougou est une route de désenclavement à caractère régional.
Elle dessert les régions du Centre-Ouest et de la Boucle du Mouhoun et traverse les provinces du Boulkiemdé, du Sanguié et du Mouhoun, qui ont respectivement Koudougou, Réo et Dédougou comme chefs-lieux. Et dans un contexte régional, elle constitue la première phase d’un accès supplémentaire vers le Mali par l’axe-Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali, facilitant ainsi des échanges entre les deux pays, en renforçant leur intégration économique. Le deuxième projet, aussi adopté à l’unanimité concerne le financement complémentaire du projet de renforcement de la route Ouagadougou-Pô-Frontière du Ghana, longue de 164 km.
Les travaux envisagés, sont en zone urbaine, l’aménagement d’une route en deux chaussées de deux voies chacune et séparées par un terre-plein central avec pistes cyclables et caniveaux et l’aménagement en une chaussée unique à deux voies avec accotements. L’épaisseur de la chaussée étant prévue pour être de 20 cm.
D’un coût de 44,685 milliards de F CFA (deux bailleurs de fonds et l’Etat burkinabè), la réalisation de ce projet contribuera au renforcement de l’intégration économique et de la coopération sous-régionale des pays membres de l’UEMOA par l’amélioration de la mobilité des personnes et des biens. La route Ouagadougou-Pô-Frontière du Ghana, permettra de réduire les coûts du transport, de promouvoir des activités économiques et de développer le secteur privé.
Gabriel SAMA
Sidwaya
