C’est dans une atmosphère surchauffée que le procès des élèves arrêtés suite aux manifestations entrant dans le cadre de la commémoration du 6e anniversaire de l’assassinat de l’élève Flavien Nébié a eu lieu ce mardi 22 décembre 2009 à Ouagadougou. Les 19 accusés ont tous été relaxés.
Le procès des 19 élèves arrêtés le lundi 7 décembre 2009 pour manifestation sur la voie publique et détention de drogue a livré son verdict ce mardi 22 décembre 2009 au Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Dans une salle d’audience pleine comme un œuf, avec une forte présence d’élèves et de forces de l’ordre, ce sont 19 relaxations qui ont été prononcées pour "faits non constitués". Ce verdict est venu comme un baume dans le cœur des nombreux élèves présents pour soutenir leurs camarades assis sur le banc des accusés.
A la fin de l’audience, Me Ambroise Farama, membre du Collectif d’avocats qui a défendu les élèves, a salué le "caractère objectif" de ce procès et avoué le sentiment de fierté qui l’habite après ce "délibéré juste" du tribunal. Idem pour Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), qui regrette tout de même "l’acharnement du pouvoir de la 4e république sur les élèves et étudiants". Nicolas Sampané, délégué adjoint du lycée Wend Puiré de Saaba s’est dit heureux de savoir qu’il va bientôt retrouver ses camarades.
En rappel ces élèves des lycées et collèges participaient à une manifestation en mémoire de leur camarade Flavien Nébié, assassiné le 6 décembre 2000 à Boussé, dans la province du Kourwéogo, au cours d’une manifestation pour réclamer la lumière sur la mort de Norbert Zongo. Au cours de ces manifestations, des élèves du Lycée Wend-Puiré de Saaba, du Lycée Ephata International, du collège privé Ramongwendé, du Lycée technique de Ouagadougou ont été arrêtés et conduits au commissariat central de police de Ouagadougou.
Roger Niouga Sawadogo
Fasozine
