Dimanche 16 mars 2008 a été une journée électorale dans les cités universitaires de la ville de Ouagadougou. La cité chinoise, située à proximité du Stade du 4 août a mis la démocratie à rude épreuve.
Les délégués des différentes cités et résidences universitaires de Ouagadougou sont connus depuis le dimanche 16 mars 2008. Ceux-ci qui seront des interfaces avec le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) durant les 12 prochains mois ont été élus par leurs camarades résidants des cités respectives. Le CENOU qui accorde de l’attention à ces délégués a travaillé pour que leurs élections soient démocratiques. Ainsi chaque bureau de vote (12 au total) était composé de membres (3) et de délégués des candidats en lice. Cela dans le souci de veiller au bon déroulement des opérations de voter dans tous les 12 bureaux ouverts de 7h à 12h.
Aussi les représentants des organisations syndicales régulièrement actives sur le campus de Ouagadougou (ANEB, UNEF, UNARES, MEFA, UESB, section MBDHP) ont effectué des tournées de supervision. Les superviseurs étaient en compagnie du directeur régional du CENOU du Centre Issa Savadogo et du chef de service des cités Massadjami Sirima. De façon générale, les élections se sont déroulées sans couacs majeurs avec par endroit des candidatures uniques. Quelques difficultés d’ordre logistique et organisationnel ont été constatées dans des bureaux de vote sans que cela n’entame le scrutin. Si dans la quasi-totalité des 11 autres bureaux de vote l’esprit démocratique a prévalu, le bureau de vote de la "cité chinoise" n’a pas ouvert ses portes.
Des étudiants qui ont affirmé s’ériger contre la candidature unique ont tout simplement barricadé les portes de la cité, empêchant le vote. D’autres résidants étaient par contre disposés à voter. En réalité, dans cette cité d’environ 300 étudiants il y avait deux candidatures au départ : le couple Wenceslas B. Ouédraogo (pour le poste de délégué)-Eric Arthur Sanou-(délégué adjoint) et celui de Arouna Nébié (délégué)-Brahima Soro (délégué adjoint). Le second couple a vu sa candidature invalidée pour dossier incomplet. Et les invalidés ainsi que leurs partisans de crier à l’injustice.
Par la suite, ils recevront le "soutien" d’autres résidants qui estiment que la deuxième plus grande cité universitaire de la capitale ne peut pas aller aux élections avec un seul candidat. Ils demandent la réouverture des candidatures pour permettre à d’autres résidants de postuler.
Les superviseurs ont tenté une médiation sans parvenir à trouver un consensus autour de la tenue des élections à la cité chinoise le dimanche dernier. Dans les jours à venir, le CENOU devrait statuer sur ce cas et trouver les solutions qui s’imposent.
Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya
