Actualités :: Que se passe-t-il chez "les Bobodioufs" ?

"Ça ne va plus chez les Bobodioufs" pouvait-on lire dans la rubrique "La semaine à Sya" de notre confrère L’Observateur Paalga du jeudi 27 mai 2004. Eh oui ! il y a effectivement crise, puisque sur les douze acteurs habituels de la série, deux seulement sont actuellement sur le plateau de tournage avec le réaliateur Patrick Martinet.

Pour mieux comprendre ce qui cloche entre ces comédiens et le réalisateur, Sidwaya a écouté les versions des différents protagonistes. Nous vous proposons donc aujourd’hui celle de Patrick Martinet en attendant la version des comédiens dans nos prochaines éditions.

Sidwaya (S.) : Où en êtes-vous avec "les Bobodioufs" ?

Patrich Martinet (P.M.) : On a fini une série de cent épisodes et une nouvelle série de cent autres démarre. Celle-ci est différente de la première sur la forme. Avant, c’était des petites histoires, des faits divers de tous les jours et un épisode correspondait à un de ces faits, à une de ces petites histoires. Maintenant par contre, c’est un feuilleton et l’histoire se trame sur vingt épisodes. Ce sont toujours deux fois vingt épisodes dans l’année. En outre, il y a de nouveaux acteurs.

S. : Les acteurs -clés sont-ils toujours partie prenante ?

P.M. : Non. Au mois de mars, une proposition avait été faite comme d’habitude aux acteurs, c’est-à-dire le scénario avec le cachet qui l’accompagne. En son temps, je leur avais expliqué les problèmes qu’on avait en raison de la fermeture de CFI-TV, notre principal client. Cela a fait qu’il y avait environ 50% en moins sur les droits de diffusion. Il fallait donc faire un effort cette fois-ci avant de trouver un système qui nous permettrait de redémarrer correctement. On leur a donc remis le scénario avec le montant que chacun devait percevoir. Il n’y a pas eu de commentaire. Tout le monde était d’accord. Ils ont pris le scénario et le début du tournage était prévu pour le 15 mai 2004. A la veille de cette date, ils m’ont fait savoir que s’ils n’avaient pas le même cachet qu’avant avec une augmentation, ils ne joueraient pas.

En plus, ils voulaient qu’on recommence la même forme de scénario dans lequel les douze principaux acteurs jouaient dans les vingt épisodes au lieu de ne jouer que dans quelques épisodes. Ils ont posé ces conditions. Je ne les ai pas trouvé acceptables surtout que c’était le 14 mai, veille du tournage. Pour moi, c’est une forme de chantage que j’ai refusée. Ils ont déposé le scénario et sont partis. On a reconstitué une nouvelle équipe quinze jours après. Depuis une semaine, on tourne avec cette équipe. En réalité, il n’y a pas de problème, ce sont eux qui ont des problèmes.

S. : N’est-ce pas le recommencement de "Au Royaume d’Abou" avec le différend qui vous a opposé à Stanislas Soré, "Abou" dans ce film, à propos de cachet ?

P.M. : Absolument pas. C’est effectivement un problème de cachet. Maintenant, à vous de dire si ces gens ont raison ou pas. Je n’en sais rien et peut-être que l’histoire dira qui a raison.

S. : Souké et Sidiki jouent-ils toujours ?

P.M. : Non, il ne reste plus que deux acteurs de la troupe des anciens : Maï et Tonton Drissa.

S. : N’avez-vous pas d’appréhension pour le coup que ça porterait à l’audience de "Les Bobodioufs" ?

P.M.  : Non, pas du tout parce que pour l’instant, les nouveaux me paraissent supérieurs aux anciens et nous ne sommes qu’au début seulement. Il y a de nouveaux acteurs comme le père et le frère de Sidiki qui sont arrivés du village et ces acteurs sont très performants. Je ne pense pas qu’il y aura de problèmes particuliers quant à l’ambiance du film.

S. : Alors, c’est le financement qui est à l’origine de tous ces problèmes ?

P.M. : Avec la réduction du financement de près de 50%, il fallait consentir des sacrifices. Quelques sponsors nous ont aidés et le travail se fait en fonction de nos moyens du moment. Par contre, nous n’avons pas trop voulu réduire les cachets des acteurs, puisque la réduction à ce niveau n’atteint pas les 50% . C’était un effort que tout le monde devait consentir. Ils ne l’ont pas accepté, ce qui est leur droit.

La seule chose qu’on peut dire, c’est que ça ne se fait pas comme ils procèdent. On n’accepte pas deux mois avant, pour venir ensuite déposer le scénario la veille du tournage en disant qu’on n’est pas d’accord. Comme je n’ai pas l’habitude d’accepter le chantage (c’était le cas avec "Au Royaume d’Abou), j’ai tout de suite procédé à un changement qui, je crois sera bénéfique.

S. : Est-ce dire que vous ne regrettez pas ceux qui sont partis ?

P.M. : Absolument pas. On n’a aucun problème. Ça fait quinze jours qu’on a commencé à tourner et ça avance sans problèmes.

Propos recueillis par Urbain KABORE
Sidwaya

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