Le personnel Agents techniques, ouvriers et de soutien (ATOS) de l’université de Ouagadougou a manifesté dans le matinée du vendredi 21 décembre dernier. C’était à travers une marche suivie de sit-in au sein de l’université de Ouagadougou.
Ils étaient nombreux ces étudiants qui ont essayé, en vain, de déposer des dossiers ou s’inscrire dans la matinée du vendredi 21 décembre 2007. La raison est que l’administration était paralysée, parce que le personnel Agents techniques, ouvriers et de soutien (ATOS) était en grève. Une manifestation qui fait suite à l’assemblée générale tenue le 14 décembre dernier et qui avait pris le décision de protester. Le personnel ATOS s’est alors retrouvé le 21 décembre dernier dès 8 h au niveau du rond-point situé devant l’UFR des sciences juridiques et politiques pour rallier la présidence de l’université de Ouagadougou.
Pancartes et banderoles en mains, le personnel ATOS chantait au rythme du "Viima ya kanga" (la vie est dure). Les revendications fusaient. Le personnel exige, entre autres : le paiement des primes de rendement de 2005 et de 2006 avant la fin du mois de décembre 2007 ; la convocation de la commission d’avancement du personnel ATOS et l’application de l’article 55 du Raabo n°An 6 27 /FP/MESSRS portant approbation du statut du personnel contractuel des EPA (Etablissements publics à caractère administratif) du MESSRS. Cette protestation a servi à demander l’application du plan d’action de formation et de perfectionnement de personnel de l’université de Ouagadougou 2006-2008 ; l’institution d’un cadre permanent de rencontre entre les premiers responsables de l’université et les délégués du personnel.
Le personnel ATOS a attiré l’attention parce que, pour de nombreuses personnes, jamais pareille manifestation n’a été menée par cette catégorie d’agents à l’université de Ouagadougou. Cela a fait dire à certains étudiants qui ont lu la pancarte, que "les manifestants ont raison". A leur arrivée à la présidence de l’université, le délégué général adjoint du personnel ATOS, Amado Tougouri, a livré à ses camarades la réponse du président de l’université à leur lettre de revendications et de préavis de sit-in. Le constat des délégués, c’est qu’il n’y a aucune satisfaction dans cette réponse.
En l’absence du président de l’université, qui venait d’être remplacé la veille en Conseil des ministres, le collège des délégués a été reçu par ses collaborateurs. Il ressort des échanges qu’une solution pourrait être trouvée dans l’immédiat sur la question des primes de rendement. Au niveau des autres points, le personnel ATOS devra attendre la passation de service à la présidence de l’université.
Par Antoine BATTIONO
Le Pays
