Dans sa livraison du lundi 10 au mardi 11 décembre 2007, l’Observateur Paalga, dans sa relation des faits en rapport avec la manifestation des militaires à la retraite, attribuait un ordre à Monsieur le Maire de la ville de Ouagadougou, qui mérite cette clarification de notre part.
En effet, rapportant les propos de monsieur Karim Bikienga, l’auteur de l’article écrit : « Nous avons été arrêtés par la gendarmerie, mais elle n’a fait qu’obéir à des instructions. C’est le colonel Dominique Diendéré et le maire Simon Compaoré qui ont donné l’ordre, m’a confié le chef d’état-major de la gendarmerie ». Il est important de noter que le Maire Simon Compaoré n’a pas compétence à ordonner l’arrestation d’un militaire.
Cela dit, un ordre de réquisition a bel et bien été signé par le maire de la ville de Ouagadougou dans le cadre de ses prérogatives de premier magistrat de la ville, chargé du maintien de l’ordre sur toute l’étendue du territoire communal. En outre, les textes en vigueur disposent que toute manifestation de nature à troubler l’ordre public n’ayant pas fait l’objet d’une autorisation préalable de la municipalité est illégale et de ce faite susceptible d’être dispersée.
L’ordre de réquisition ainsi signé par le maire de la ville de Ouagadougou reste strictement dans le cadre des mesures préventives qu’autorise la loi en pareilles circonstances, notamment la dispersion de toute manifestation illégale à même de porter atteinte à l’intégrité morale ou physique des autres citoyens, à leur droit d’aller et de venir.
En résumé, celui-ci ne saurait être assimilé à un quelconque mandat d’arrêt, mais s’inscrit dans le cadre du principe de précaution, qui s’imposait dans le cas d’espèce, au regard des signes évidents de dérapages que l’on pouvait constater. Espérant que ce droit de réponse contribuera à éclairer davantage l’opinion, je vous prie, Monsieur le Directeur de publication et cher confrère, de croire en l’assurance de ma profonde considération.
L’Observateur Paalga
