L’Association tout pour tous-Yennenga (ATTous-Yennenga) organise du 4 au 6 décembre 2007 à Ouagadougou un forum national sur l’implication des filles et des femmes dans les métiers non traditionnels. La cérémonie d’ouverture des travaux du forum a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi.
Les métiers dits non traditionnels sont ceux considérés comme l’apanage des hommes. Mais, de plus en plus, les femmes s’y intègrent, même si c’est de façon timide. L’Association tout pour tous-Yennenga (ATTous-Yennenga) qui s’investit dans l’insertion socioprofessionnelle des filles et des femmes dans ces métiers dits non traditionnels veut contribuer à faire avancer la cause de la femme à travers l’organisation de ce forum, avec la collaboration d’autres acteurs qui interviennent dans le même domaine. Ce forum national sur l’implication de la femme dans les métiers non traditionnels qui a début ses travaux le mardi 4 décembre va être un cadre d’échange, de partage d’expériences et de développement de stratégies afin de favoriser l’insertion socioprofessionnelle des filles et des femmes dans ces métiers considérés comme ceux des hommes.
Les objectifs du forum sont, entre autres, d’harmoniser les différentes compréhensions sur le concept de métiers non traditionnels, de partager les expériences dans le domaine, identifier les différentes contraintes à l’exercice de ces métiers par les femmes et proposer des solutions, plaider auprès des autorités afin qu’un accent particulier soit mis sur une implication véritable des femmes dans les métiers non traditionnels au niveau des politiques de développement, inciter les filles et les femmes à s’orienter davantage vers ces métiers.
Des thèmes seront développés jusqu’au 6 décembre pour que ce forum atteigne ses objectifs. Le président de l’ATTous-Yennenga, Bernard Zongo, reste convaincu que " la main-d’oeuvre féminine est une des réponses au développement de notre pays". C’est dans ce sens que, pour réduire le gaspillage de talent et de capital humain, Bernard Zongo souhaite que chacun travaille à son niveau à créer un cadre propice pour permettre désormais à la femme burkinabè de réaliser son plein potentiel. Ce qui va conduire, fait-il savoir, à une pleine et entière équité sociale et professionnelle. Le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, Sana Ouédraogo, note que ce forum se tient dans un contexte où le gouvernement a engagé un processus de formulation de la formation. Il indique que le ministère est en train de mettre en place des projets dans lesquels les filles et les femmes sont en bonne position.
Il faut relever que l’ATTous-Yennenga, qui a vu le jour en 1994, a dans son programme mis en exécution le Centre féminin d’initiation et d’apprentissage à la mécanique (CFIAM) à Koudougou et Ouagadougou. Les filles y apprennent la mécanique cycle à 2 roues, l’électricité automobile, l’électronique orientée vers la maintenance audio-visuelle et informatique, la tôlerie-peinture. Les apprenantes du CFIAM ont saisi, par la voix de Marie Esther Kokonka, l’opportunité du forum pour lancer un appel aux autorités politiques, religieuses afin de les appuyer pour que "nous puissions effectivement terminer la formation, mais aussi que notre insertion socioprofessionnelle soit effective dans ces divers métiers dits métiers d’hommes".
Par Antoine BATTIONO
Le Pays
