Hier dimanche 11 novembre 2007, les militaires proches de la retraite ou qui le sont déjà, et réclamant pour cela de meilleures conditions de traitement, étaient massés à l’entrée de la maison du combattant.
A l’intérieur, se trouvaient leurs porte-parole réunis en huis clos. A l’ordre du jour, la marche précédemment prévue pour aujourd’hui. L’ambiance est empreinte de quelque joyeuseté. Tombé incidemment sur la rencontre de « dernière minute », le seul journaliste que j’étais est invité, après quelques minutes d’attente, à partager le secret de la délibération. « Comme la sagesse est revenue au sein de nos supérieurs hiérarchiques, nous avons décidé de reporter notre sortie de demain », lance, sourire en coin, Clément Ouédraogo, un des meneurs.
« Au cours d’une tractation (sic) avec le ministre [Ministre de la Défense], poursuit-il tout en refusant de dire la date de la rencontre, il a été promis que notre problème sera résolu. Le vendredi 16 novembre prochain, le comité ad hoc nous présentera les nouvelles propositions du ministre. Si nous les approuvons, elles seront transmis au Conseil des ministres pour accord ». Un compromis qui aboutit au report mais non à la détermination du groupe à manifester par voie publique leur mécontentement. « Nous sommes des adultes.
Si la hiérarchie espère gagner du temps en nous invitant de nouveau sur la table des négociations, c’est peine perdue. Dès le 17 [au lendemain de la rencontre avec le comité ad hoc], nous tiendrons une assemblée générale ici même à la maison du combattant pour décider de la conduite à tenir », a prévenu un autre. Mais dans le courant de la journée d’hier, d’autres informations contradictoires faisaient état de ce que la manifestation d’aujourd’hui aura bel et bien lieu. Vrai ou faux ? Les lecteurs sont assurément situés sur la question au moment où ils lisent le présent article.
L’Observateur Paalga
