Actualités :: VIH : Un vaccin en essai
Père Jacques Simporé

Après plus d’un quart de siècle de recherches, le monde entier semble toujours impuissant face au virus de l’immunodéficience humain (VIH). Toutefois, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Dans l’entretien qu’il a accordé à Sidwaya, le professeur Père Jacques Simporé évoque la possibilité d’un vaccin.

Sidwaya (S) : Quel bilan faites-vous de la recherche du vaccin contre le VIH/Sida ?

Père Jacques Simporé (P.J.S.). : Depuis l’inauguration du Centre biomoléculaire, le 14 octobre 2006, nous avons procédé à son équipement. Nous continuons d’ailleurs à l’équiper. Quant à la recherche du vaccin contre le VIH/Sida, elle s’effectue au niveau de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. On a fait le scleaning des femmes pour voir si elles n’ont pas l’hépatite B, C. Nous sommes en train de lancer un essai. Mais, le vaccin du Sida doit être couplé avec les vaccins BCG et l’hépatite B. La recherche du vaccin a été effectuée en Afrique, en Europe, aux Etats Unis. On est en train de l’essayer sur l’homme.

Les résultats nous permettront de pouvoir l’essayer au Burkina. Déjà, on a fait les séquençages du virus qui se trouve au niveau des enfants. Nous avons vu le système Humain leucocyte antigène (HLA). Donc par rapport à cela, on a fabriqué un produit et le breveter. Nous pensons qu’il est le vaccin. Cependant, même si un produit réveille les morts, pour qu’il soit mis sur le circuit de distribution, il peut atteindre au moins trois ans. Les étapes sont longues. Il faut passer par l’expérimentation in vitro, sur des animaux inférieurs et supérieurs avant de l’expérimenter sur l’homme.

Sans ces étapes, le produit, quelle que soit sa qualité, ne peut être mis sur le marché. Nous avons un produit et nous pensons qu’il est le vaccin contre le Sida. Il est cosigné par les professeurs Luc Montaigner, Robert Gallo, Vittorio Collisi et moi-même, et bien d’autres scientifiques. Nous pensons qu’un jour, le processus aboutira et le produit sera mis à la consommation du public.

S : Pendant combien de temps ?

P.J.S. : Il est difficile de donner un temps précis. Car la virus mute. Mais sachez que les chercheurs travaillent sans dormir.
On espère un jour toucher le cœur de ce virus et le désarmer. Notre produit est à base de l’ADN recombinant. Il été fabriqué en fonction des gènes du virus qui ne mutent pas. Avec ce produit le lymphocyte appelé CD4 produit de l’interferole, de l’interlequine. Ce qui fait que le système immunitaire est déclenché et donc, le virus est détruit.

S : Votre produit est-il valable pour les enfants, ainsi que pour les adultes ?

P.J.S. : Le produit est pédiatrique, thérapeutique et préventif à la fois. Mais si ça fonctionne très bien, on peut faire une conversion pour les adultes.

S : Quelle est votre appréciation du vaccin contre le Sida du Professeur biochimiste guinéen ?

P.J.S. : Dans le domaine de la science, il faut prouver. Il y a trois ans, quelqu’un avait affirmé qu’il avait cloné l’homme. A l’époque, j’ai dit que tant qu’il ne fait pas de publications dans des revues scientifiques comme Lancet, Nature, Science, je ne croirai pas. De même, certains tradipraticiens, quand ils maîtrisent les maladies opportunistes du Sida (diarrhée, toux...), ils affirment péremptoirement qu’ils guérissent le VIH/Sida. J’invite le biochimiste guinéen à publier ses recherches dans des grandes revues scientifiques, qu’il soit confronté aux scientifiques de renommée internationale. En ce moment, j’y croirai.

Propos recueillis par Charles OUEDRAOGO
Boureima SANGA


Non à la stigmatisation et à la discrimination des PV-VIH !

L’association Burkin’action a organisé, le mercredi 4 octobre 2007, à Ouagadougou, une conférence sur la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH/Sida (PV-VIH).

"Ne faisons pas lire dans nos yeux, la pitié, le rejet, la crainte des personnes atteintes du Sida, changeons de regard mais ne fermons pas les yeux". Ce slogan interpelle les uns et les autres à mettre fin aux formes de stigmatisation que les PV-VIH subissent. Pour ce faire, l’association Burkin’action a organisé le mercredi 4 octobre 2007 à Ouagadougou, une conférence dont le thème porte sur la stigmatisation et la discrimination envers les personnes infectées.

Il ressort de la conférence que la discrimination est le fait de séparer un individu ou un groupe, des autres et à le traiter en plus mal. La stigmatisation est une marque indélébile.

Ces faits de la société se manifestent de plusieurs manières comme le diagnostic de la population qui qualifie telle ou telle autre personne de personne infectée. Il y a la décharge d’activité dans les services, le couvert réservé ou rincé après l’utilisation.

Les causes de la discrimination et de la stigmatisation proviennent essentiellement de la peur de la mort et de la méconnaissance du mal du VIH et aussi du statut social et économique. Pour Mme Léontine Tougma, présidente de Burkin’action, les personnes vivant avec le VIH sont de plus en plus stigmatisées. Ce qui se manifeste par le rejet des femmes par les conjoints et de l’abandon des orphelins et enfants vulnérables (OEV). Pour que les PV-VIH puissent vivre mieux, il faut changer de comportement vis-à-vis d’elles.

Sinon, selon David Kaboré le conférencier, la conséquence est lourde sur le malade. "La stigmatisation et la discrimination peuvent amener le malade à douter de son état et de sa position dans la société.
Alors, il ne se soigne plus et il s’autostigmatise", dira M. Kaboré. L’association Burkin’action a été créée le 12 janvier 2004 et a pour devise, "Aider à mieux vivre".

Elle a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des PV-VIH, de renforcer le niveau de connaissance sur le Sida et de combattre la stigmatisation.

Jonathan YAMEOGO,
(Stagiaire)

Sidwaya

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