L’insécurité au Burkina Faso n’épargne aucun lieu. Les routes nationales, les rues et même les cours sont pris d’assaut par les individus qui n’ont trouvé bon à faire que de vivre de ce que leurs compatriotes ont acquis à la sueur de leur front. Les forces de sécurité sont-elles dépassées par le fléau au point de ne pas arriver à le contenir ?
Se poser cette question est tout à fait légitime tant les hauts faits des braqueurs sont rapportés quotidiennement dans les journaux.
Comme ayant pris au sérieux le dicton qui dit « aide toi et le ciel t’aidera », les populations de certaines localités ont décidé de prendre en main leur sécurité.
Elles mettent en place une sorte de milice qui veille sur leur sommeil et leurs biens la nuit tombée. Si cette initiative ralentit les ardeurs des bandits, on peut se demander quelle légitimité ont ces milices dans un Etat démocratique. Selon la loi, la sécurité des citoyens revient aux forces de sécurité qui sont entraînées pour cela et doter de moyens adéquats.
Les risques de dérapages avec les milices sont grands. Les malfrats de nos jours sont lourdement armés et à la longue, les milices devraient s’armer de plus en plus pour espérer arriver à bout des bandits. A cette allure, on va assister à une prolifération des armes dans des localités. Toute chose qui n’est nullement un gage de sécurité.
Bendré
