Actualités :: Le ministre de la Sécurité aux "flics" du Burkina : "Tolérance zéro pour les (...)
Assane Sawadogo

Le ministre de la Sécurité Assane Sawadogo est allé les 17 et 18 août 2007 au contact de ses agents de l’Est, du Centre-Est et du Centre-Sud, dernière étape d’une tournée dans les 13 régions du Burkina Faso.

Objectifs du périple, galvaniser les forces de sécurité , s’enquérir de leurs conditions de travail, de la qualité de leurs rapports avec l’administration, les autres corps paramilitaires et militaires.

"Il y a une baisse sensible de l’insécurité au Burkina Faso". C’est l’un des constats faits par le ministre de la Sécurité Assane Sawadogo lors de la tournée qu’il vient de boucler dans les 13 régions du pays. A la dernière étape de la tournée qui a conduit les 17 et 18 août derniers le ministre et sa délégation respectivement dans les régions de l’Est, du Centre-Est et du Centre -Sud, les statistiques policières attestent cette tendance à la baisse.

A l’Est et selon les chiffres de la direction régionale de la police nationale, les vols avec effraction enregistrés sont passés de 615 pour les deux premiers trimestres de 2006 à 532 pour la même période en 2007. Quant aux attaques à mains armées elles passent de 149 l’année dernière à 105 cette année.

Dans le Centre-Est également, le directeur régional de la police, Oudou André Ouédraogo indique avoir enregistré 50 attaques jusque-là, contre 89 à la même fourchette de 2006. Le Centre-Sud par contre connaît une légère hausse des cas de banditisme. Néanmoins sur la base des tendances générales, le chef de la sécurité du Burkina Faso s’est félicité et a félicité les forces de sécurité pour les résultats obtenus. Comme la "sécurité n’est jamais un acquis mais une quête permanente", il a invité les "hommes" à continuer à se battre sur le terrain.

L’autre point de satisfaction de Assane Sawadogo est la bonne collaboration entre les policiers et les autorités administratives d’une part, entre les policiers et les autres corps militaires et paramilitaires d’autre part. "Je relève avec beaucoup de plaisir qu’il n’y a pas de nuage...", s’est-il réjoui à l’issue de la tournée. Cette conviction du ministre est aussi celle des autorités administratives (gouverneur, haut-commissaire, maire, directeurs régionaux...) et des responsables militaires et paramilitaires qu’il a respectivement rencontrés dans les 13 chefs-lieux de régions sillonnées.

L’objectif de ces rencontres à huis-clos selon ses dires, était de permettre aux différents responsables d’apprécier le travail des policiers sur le terrain ainsi que la nature et la qualité des rapports avec eux. Une fois ces informations acquises , le ministre était plus apte à aller au contact direct avec les agents de police dans un jeu de questions-réponses. Des amphithéâtres ou de grandes salles de conférences étaient requis à cet effet.

Là également, à l’abri des micros, des cameras et des oreilles des hommes de médias pour, comme l’a souvent répété Assane Sawadogo, "laver le linge sale en famille". Ces entretiens, qui ont parfois duré plus de 2 heures d’horloge, ont permis, selon le ministre, de mieux connaître les agents et se faire connaître d’eux, de recueillir directement leurs difficultés, de leur donner des informations pratiques et des conseils.

Les mêmes problèmes

De ce que nous avons pu glaner, ce sont les mêmes problèmes qui ont été posés sur la table du nouveau ministre de la Sécurité : vétusté et inadéquation des locaux de travail, insuffisance en personnel, en logistique, en armement. etc.

Dans le Centre-Est par exemple, le ratio de sécurité est de 1 policier pour 6185 habitants, soit 183 fonctionnaires de police pour une population régionale de 113 2023 habitants. Aussi, les 7 véhicules et la trentaine de motos dont dispose la direction permettent difficilement la couverture des 14000km2 de la région.
De Fada N’Gourma (chef-lieu de la région de l’Est) à Manga (Centre-Sud) en passant par Tenkodogo (Centre-Est), les doléances, semble-t-il, n’ont pas beaucoup évolué.

Des difficultés qui, cependant, ne sauraient faiblir l’engagement des policiers du Centre-Est, a tenu à rassurer le directeur régional de la police nationale de la localité. "Nous exprimons notre volonté et notre conviction à mieux faire malgré les moyens limités", a t-il dit au ministre Sawadogo. Celui-ci a comme partout où il est passé, égrené à son tour ce qu’il attend des forces de sécurité. "Soyez dignes de la tenue", a t-il lancé. Cela implique à son sens que les flics, défenseurs de la loi et de l’ordre public, doivent eux-mêmes être des exemples en matière de respect des textes. Pour ce faire, les gardes- à- vue abusives, les séquestrations, les dessous de table, entre autres, ne se seront pas tolérés, a averti Assane Sawadogo.

Koumia Alassane KARAMA


La sécurité avant tout !
La formule la mieux connue et la mieux répandue affirme que " la santé avant tout", pour dire que la santé est au début de toute chose. Mais il n’est pas fantaisiste non plus d’affirmer ceci : "la sécurité avant tout". Parce que l’épanouissement des populations, la bonne marche des activités administratives et commerciales passent par le sentiment et la réalité de sécurité. Les autorités burkinabè en sont conscientes.

C’est en cela que le ministre nouvellement chargé de la sécurité Assane Sawadogo est allé lui-même sur le terrain pour faire un point du combat contre l’insécurité mais surtout pour constater de visu les forces et les faiblesses de la police nationale décentralisée et déconcentrée. Cela est déjà louable. Seulement, cette visite de terrain mérite d’être suivie d’actes concrets en réponse aux nombreuses doléances des agents pour plus d’efficacité.

Le chapelet de problèmes égrenés devant Assane Sawadogo n’est guère inconnu de ses devanciers à la tête du département de la sécurité au pays des Hommes intègres. Certes, le gouvernement a consenti d’importants efforts ces dernières années au profit de la police nationale pour contenir, voire inverser la tendance du regain du banditisme. Toutefois, le gouvernement doit et peut faire davantage. La baisse actuelle de l’insécurité ne doit pas être une victoire mais un défi à relever.

Au-delà de la problématique de moyens, un "nettoyage" moral au sein des forces de sécurité est plus que jamais nécessaire pour que ceux qui devront assurer la sécurité des biens et des personnes au Burkina Faso soient "dignes de leur tenue". Ainsi, les populations pourront jouer à fond leur collaboration, voire leur participation, en dénonçant sans sourciller, les individus qui troublent au quotidien leur sommeil et leur quiétude.

A.K

Sidwaya

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