Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou a démantelé un présumé réseau de faussaires. Ils ont été présentés à la presse, le vendredi 20 juillet 2007, dans l’enceinte du SRPJ.
Akim Akindé (Burkinabè d’origine nigériane, présumé cerveau de la bande) Hamado Ouédraogo, Jacques B. Bontoulgou, Ahamadou Ouédraogo et Mouni Kologo sont les présumés membres du réseau de faussaires démantelé par le Service régional de la police judiciaire (SRPJ). Ils ont été présentés à la presse, le vendredi 20 juillet 2007, dans l’enceinte du SRPJ.
De l’avis du commissaire Alexandre Darga, chef du SRPJ, ces personnes interpellées se sont depuis 1998 spécialisées dans la confection de faux documents administratifs : de cartes grises (pour motos à 25 000 F CFA), de permis de conduire, d’extraits de naissance, d’actes de mariage, de relevés bancaires, de titres de voyage (pour l’aventure en Europe) etc.
Pour ce faire, a-t-il poursuivi, Akim et ses compagnons utilisaient un matériel informatique de qualité et des cachets contrefaits de plusieurs services administratifs, parmi lesquels la direction générale des transports terrestres et maritimes, la douane (enregistrement et dédouanement), la mairie de Baskuy...
De toute cette panoplie de faux papiers, a précisé monsieur Darga, la bande à Akim Akindé excellait dans les fausses cartes grises d’engins à deux roues. Akim s’occupait de la confection des faux documents, les autres se chargeaient de trouver des clients surtout Jacques B. Bontoulgou. Ce dernier dispose d’un magasin de motos à Cinkansé, côté togolais.
Il les faisait entrer illégalement (sans dédouanement) au Burkina Faso et Akim Akindé faisait le reste en terme de documents. Il servait également d’intermédiaire, pour les papiers, entre ses clients et Akim. Doté de faux papiers, Jacques Bontoulgou allait parfois écouler sa marchandise à Bouna, ville frontalière ivoirienne.
Interpellée grâce aux investigations des agents du SRPJ, “la bande d’Akim Akindé a été suivie de près suite à la saisie d’une fausse carte grise par la douane de Dori”, nous a signifié le commissaire Alexandre Darga. Ces cinq présumés faussaires risquent des peines de prison et d’amendes pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux. Akim Akindé, qui a déjà écopé d’une peine d’emprisonnement de 6 mois dans une histoire d’escroquerie, a affirmé qu’il savait qu’un jour tout sera découvert.
A la population, le commissaire Darga recommande la prudence dans l’acquisition des engins à deux roues surtout dans l’établissement des documents administratifs. Car dit-il : “la précipitation amène tout droit au bord du précipice”.
Sidgomdé
Sidwaya
