Actualités :: Ouettien Dembélé, le précurseur du Bwa-mapouka

Les téléspectateurs de la Télévision nationale burkinabè découvraient courant 2001, sur leurs petits écrans, le "Bwa mapouka" : cette danse venue de la lagune Ebrié sur fond de musique d’inspiration traditionnelle Bwaba. Son précurseur Ouettien Dembélé, parle de sa vie d’artiste au lendemain d’une tournée qui l’a conduit en Europe dans les Caraïbes.

"Je suis né dans la musique"., confie d’emblée Ouettien Dembélé. Pouvait-il en être autrement lorsque l’on naît dans une famille de griots ?

Dès son plus jeune âge, il s’initie au balafon, au djembé et tout naturellement au chant, toute chose qu’il réussit avec brio.

Il s’installe ensuite à Dédougou après avoir quitté sa région natale de Nouna. A Dédougou, son quotidien se résume à l’animation dans des cabarets de dolo, (bière de mil) pour entretenir son talent. Dans cette localité où la vente du nectar alcoolisé dans les cabarets est une activité prospère, il n’en est pas de même pour la musique que l’on distille pour égayer les grands amateurs de cette boisson fort prisée.

En 1995, Ouettien Dembélé, décide de voler de ses propres ailes en évoluant hors des cabarets, cadres peu promoteurs. Naquit alors le groupe Dembélé Ouettien, composé de six (6) personnes. Sans grand soutien, le groupe arrive cahin cahan à survivre. En 2000, grâce à Jean-Paul Sawadogo un producteur basé à Dédougou, Ouettian Dembélé réussit à mettre sur le marché une cassette, où figure son titre phare "Bwa mapuka". De l’avis de l’artiste, son premier chef-d’œuvre s’est bien comporté, car la demande était forte. Pourquoi avoir introduit un rythme ivoirien dans son album ?

"Mon séjour en Côte d’Ivoire m’a beaucoup influencé. Je tenais également à promouvoir les rythmes africains" a répondu l’artiste.

Après plusieurs participations à la Semaine nationale de la culture (SNC), où il s’est positivement illustré, le précurseur du "Bwa mapouka" et son groupe ont bénéficié en décembre 2003 d’une tournée en France et dans les Caraïbes, en Martinique notamment. Pendant 40 jours, il a pu rencontrer à travers des spectacles, un public enthousiaste qui aimait ce qu’il faisait.

Une expérience qu’il a trouvée enrichissante et qui le conforte dans son choix de promouvoir la musique traditionnelle burkinabè. En attendant, Ouettien Dembélé reste confronté par le manque crucial de moyens financiers pour faire vivre son groupe et dans la perspective de "sortir" son deuxième album.

G. SAMA

Sidwaya

Burkina / Musique : L’artiste ZMO, plus de deux (...)
Festival international des instruments et danses (...)
Kundé 2024 : Amzy s’empare du kundé d’or, Djeli Karim du (...)
Burkina /Culture : « Que vous gagniez ou perdiez, une (...)
Festival chrétien des opportunités et de la musique de (...)
SNC/Bobo 2024 : L’Union européenne sponsorise trois prix (...)
« Nuit du Bwamu » : Un cadre de promotion de la parenté à (...)
SNC/Bobo 2024 : Un bilan à chaud de la 21e édition
Boucle du Mouhoun/Commune de Konan : Des masques (...)
SNC/Bobo 2024 : Les portes se referment sur la 21e (...)
Prix spéciaux SNC 2024 : « Chaque prix décerné est un (...)
SNC Bobo 2024 : 27 acteurs décorés pour leur contribution (...)
Prix spéciaux SNC 2024 : Voici ceux qui ont raflé le plus (...)
« Culture en scène » : Un évènement pour valoriser davantage (...)
Burkina : L’Unicef offre un véhicule 4x4 à la direction (...)
SNC Bobo 2024 : Le comité national d’organisation honore (...)
Médias et culture : « La culture vit au Burkina mais la (...)
Burkina / SNC 2024 : Les "boys" sont également sur le (...)
SNC Bobo 2024 : Drissa Zon, nouveau roi des arènes
Promotion culturelle : La SNC et la fondation Festival (...)
SNC Bobo 2024 : L’exposition de livres, une caverne (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 4515


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés