Actualités :: Professeur Basile L. Guissou, délégué général : « Les textes ont oublié les (...)
Basile L. Guissou

Le délégué général du CNRST, le professeur Basile Guissou, maître de recherche en sociologie politique, s’exprime sur la question.

Sidwaya (S.) : Quel commentaire faites-vous de la grève des 5 et 6 juillet organisée par les travailleurs du CNRST ?

Basile L. Guissou (B.L.G.) : La situation des travailleurs a toujours fait partie de nos préoccupations autant que les syndicalistes. Si vous avez suivi, depuis le 27 mars il y a eu une déclaration à la presse. Le conseil d’administration qui a suivi, le 29 mars, s’est penché sur une partie des préoccupations. Certaines questions ont pu être résolues notamment, l’augmentation des primes de recherche.

Cependant, il y a d’autres indemnités que les travailleurs réclament. Et ces revendications sont tout à fait légitimes. Les textes ont oublié les techniciens et les chercheurs du CNRST surtout par rapport à d’autres techniciens qui font le même travail mais qui se trouvent dans des ministères tels l’agriculture et la santé.
Nous avons engagé la procédure au niveau de l’administration pour demander la prise en compte de ces agents, qui se retrouvent sur les stations, à faire le même travail, malheureusement avec deux conditions différentes. Ce qui est à notre avis une injustice.

C’est donc un dossier qui est en cours de traitement. Au niveau de la fonction publique, il est dit qu’il y aura une relecture des textes pour donner les mêmes droits à tous ces travailleurs qui font les mêmes travaux. Toutefois, les syndicalistes disent avoir trop attendu. Il y a eu même en mai dernier des propos dans la presse qui menaçaient de faire du sabotage.

Ce qui n’est pas à notre sens des méthodes de revendications appropriées. Nous, en tant que délégation générale, ne pouvons les encourager sous quelques formes que ce soit. Nous condamnons fermement ce type de propos. Nous ne sommes pas au 18e siècle où les ouvriers en grève prenaient des marteaux pour casser les machines parce qu’ils sont fâchés. Nous pensons que les problèmes posés sont réels. Nous sommes en train d’y chercher les solutions. Et dans la concertation, il est possible d’avancer. On n’a pas besoin d’une épreuve de force ou de menaces pour cela.

Lorsque nous entendons ou que nous lisons dans la presse, les responsables syndicaux dire que l’administration du CNRST ne fait rien ou n’a rien fait pour trouver des solutions à leurs problèmes, sachant très bien qu’ils sont associés à toutes les instances de décisions du CNRST, cela est de la démagogie. Ils participent au conseil d’administration, au conseil scientifique et à l’assemblée générale du CNRST.

Le 10 mai 2007 où j’ai personnellement eu une rencontre avec eux, ils m’ont demandé de payer les indemnités alors que les textes ne m’en donnent pas le droit. J’ai dit que je ne pouvais pas le faire parce que je ne suis pas un hors-la-loi. Si les textes changent, nous serions heureux de les appliquer. Mais en attendant, nous ne pouvons pas tordre le cou aux textes. C’est ce qu’ils semblent appeler du mépris vis-à-vis de leurs revendications.

Le délégué général est un chercheur, le secrétaire général du CNRST est également un chercheur. Si les conditions de vie des chercheurs s’améliorent, nous en bénéficierons également. Nous n’avons donc aucun intérêt à aller contre nos propres intérêts. Dire que le délégué général ne veut pas résoudre les problèmes des travailleurs sinon il peut, est une affirmation gratuite. Ceux-là qui tiennent ce discours désobligeant à mon égard, savent très bien quels sont les pouvoirs d’un délégué général.

S. : D’une manière générale, que peut-on dire des conditions de travail au CNRST ?

B.L.G. : En toute franchise, nous dirons que nous n’avons pas les moyens que nous souhaiterions avoir. Nous reconnaissons cependant que depuis 25 ans, l’Etat a fait des efforts pour recruter, former et équiper les instituts de recherche. C’est pour cela que nous avons des résultats satisfaisants et dans tous les domaines stratégiques, que ce soit au niveau de l’amélioration des céréales, de l’étude de nos langues ou au niveau de la santé, nous avons de bons résultats. De ce point de vue, je pense que c’est légitime que le CNRST, demande à l’Etat de faire un peu plus d’effort pour donner de meilleures conditions de vie et de travail aux chercheurs.

S. : A votre avis, quel est le niveau de suivi de la grève ?

B.L.G. : Je n’ai pas de statistique pour cela. On ne peut pas non plus dire que la grève n’a pas été suivie. Les syndicalistes vous diront peut-être qu’elle a été suivie à 100%. Ce qui est sûr, je ne suis pas allé en grève. L’administration a fonctionné tant bien que mal.

Entretien réalisé par Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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