Il suffit de franchir les portes de nos commissariats (de Ouagadougou ou d’ailleurs) et une chose frappe à l’œil. Des engins à deux roues(vélos, motos, motocyclettes...) sont entassés dans un coin de la cour.
Ne prenez pas la peine de demander depuis quand ils sont stockés là. Observez ! La poussière, la rouille, en somme l’état de dégradation (souvent très avancé) finiront par vous convaincre que ces engins sont là depuis un bon moment. Certains y sont depuis deux, trois, voire cinq ans et même plus. Ils sont là suite à des opérations policières.
La police les a mis en fourrière en attendant que les propriétaires viennent les retirer après s’être acquittés des droits ou pénalités. Le problème est que des propriétaires, pour une raison ou une autre, ne se présentent plus. A telle enseigne que les locaux sont encombrés et continuent de se remplir.
Monsieur le Directeur général (DG) de la police nationale, nous voulons savoir : Quel est le délai maximum de garde d’un engin dans les commissariats de police ? Ensuite, que faites-vous de ces engins qui, dans vos commissariats, s’éternisent, s’usent au point de devenir irrécupérables ?
Ne serait-il pas envisageable de procéder à la vente aux enchères de ces vélos et autres motos, après un délai raisonnable ? Pour cette alternative, à notre sens, il y aurait au moins un triple avantage.
D’abord débarrasser les commissariats de ces engins qui les encombrent. Et puis, la vente aux enchères procurera quelques sous au trésor public. Troisièmement, cela permettra à certaines personnes, démunies, incapables de se procurer un moyen de déplacement neuf, d’en avoir un à moindre coût. Où alors, pourquoi ne pas rétrocéder ces engins à des œuvres de charité ?
Alban KINI
Sidwaya
