L’atelier de lancement du projet “Capitalisation et vulgarisation de “Bonnes Approches” pour promouvoir l’abandon des "Mutilations génitales féminines” a eu lieu le 22 mai 2007 à Ouagadougou. Mis en œuvre par l’ONG burkinabè Mwangaza Action avec l’appui technique du Service Allemand de Développement (DED), ce projet novateur a été présenté aux partenaires techniques et financiers intervenant dans ce secteur.
La lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF) mobilise diverses organisations sur le terrain mais on est encore loin de l’éradication de ce fléau. En ville comme en campagne, de nombreuses filles continuent de subir le couteau ou la lame des exciseuses. Les séquelles de cette pratique arriérée sont évidemment traumatisantes et ont une influence négative sur leur santé sexuelle et de la reproduction.
Une raison suffisante donc pour ne pas baisser les bras dans cette lutte forcément de longue haleine, puisqu’il s’agit d’agir sur les mentalités des gens pour les amener à changer de comportement en abandonnant l’excision. C’est dans ce contexte qu’a été élaboré le projet “Capitalisation et vulgarisation de “Bonnes Approches” pour promouvoir l’abandon des MGF”.
Comme son nom l’indique, ce projet, qui se veut novateur et ouvert, vise à “capitaliser, vulgariser et promouvoir les meilleures pratiques endogènes et exogènes dans ce combat contre les MGF”. En clair, il s’agit d’identifier, au Burkina et ailleurs, le maximum de bonnes approches de lutte pour ensuite les diffuser au plan national auprès des associations, organisations et partenaires du projet dans cette bataille pour le respect de la dignité et l’intégrité du corps de la femme.
La mise en œuvre du projet est confiée à l’ONG burkinabè Mwangaza Action avec l’appui technique du Service Allemand de Développement (DED) tandis que le financement des activités est assuré par la Coopération danoise (DANIDA). Outre l’assistance technique, le DED prend en charge une grande partie des frais courants du projet.
L’atelier de lancement de ce projet a réuni une trentaine de parteanires techniques et financiers intéréssés par le sujet et des personnes-resources actives dans la promotion de l’abandon des MGF. Ainsi, on avait à cette rencontre le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision, des représentants de l’UNICEF, d’ambassades, d’ONG internationales, des programmes intervenant dans les domaines des droits humains et de la santé de la reproduction, des médecins et des journalistes.
Selon Inga Nagel, assistante technique du DED, détachée auprès de ce projet, “l’objectif de cet atelier était de le faire connaître aux principaux partenaires techniques et financiers pour créer un environnement favorable à d’éventuels échanges et collaborations pour plus de synergie et d’effets dans les actions entreprises”.
Au cours de l’atelier, modéré par Roger Thiombiano, coordonnateur de Mwangaza Action, avant la présentation de ce projet, qui a une durée de vie de 3 ans, on a livré aux participants trois communications :
la présentation de Mwangaza Action et de ses activités de promotion de l’abandon des MGF au Burkina et dans la sous-région ;
la présentation du DED et de ses activités d’appui aux partenaires dans différents pays de l’Afrique ;
un bref aperçu de la situation actuelle de la pratique de l’excision au Burkina Faso.
San Evariste Barro
L’Observateur Paalga
